Deux nouvelles études contestent l’opinion selon laquelle les suppléments de vitamine D et d’huile de poisson présentent un réel avantage dans la lutte contre les maladies chroniques telles que le cancer et les maladies cardiaques.
Les résultats de ces deux études ont été présentés lors de sessions scientifiques organisées par l’American Heart Institute (AHA) à Chicago, et publiées dans la revue New England Journal of Medicine.
Les suppléments de vitamine D et d’huile de poisson ont récemment fait l’objet de beaucoup de battage dans la communauté de la recherche médicale, les médias et le grand public, en raison de leurs avantages présumés dans la lutte contre le cancer et les maladies cardiaques.
Par exemple, des études récentes sur des souris ont montré que la vitamine D était bénéfique pour les cellules du cœur et suggéraient que cette vitamine pouvait prévenir les blocages cardiovasculaires.
D’autres études ont identifié des liens persistants entre un manque de vitamine D et le développement du cancer du sein et du cancer de l’intestin.
Les experts pensent également que les acides gras oméga-3, présents dans les fruits de mer, certaines noix et certaines graines, sont bénéfiques pour la santé du cœur. L’AHA, par exemple, recommande de consommer au moins deux portions de poisson par semaine pour une santé cardiovasculaire optimale.
En conséquence, de nombreuses personnes se sont tournées vers les suppléments d’huile de poisson oméga-3 pour lutter contre les maladies cardiaques. Une enquête menée par les instituts nationaux américains de la santé a révélé que près de 19 millions d’Américains prennent des suppléments d’huile de poisson.
Les deux nouvelles études étaient des essais randomisés et contrôlés par placebo. Leur objectif était d’examiner les effets d’une consommation quotidienne d’huiles de poison contenant de la vitamine D et des oméga-3 sur la prévention des maladies cardiaques et du cancer.
Les études ont concerné près de 26 000 adultes en bonne santé, sans aucun antécédent de maladie cardiaque ou de cancer. Tous les participants avaient moins de 55 ans.
Certains d’entre eux ont pris quotidiennement 2 000 ui (unités internationales) de vitamine D et 1 gramme d’huile de poisson. D’autres participants ont reçu le même dosage de vitamine D plus un placebo et d’autres ont pris le même dosage quotidien d’huile de poisson avec un placebo. Le dernier groupe a reçu deux doses de placebo.
À la fin de la période d’étude de 5 ans, les chercheurs n’ont trouvé aucun bénéfice global. « La supplémentation en oméga-3 n’a pas entraîné une incidence plus faible des événements cardiovasculaires majeurs ou de cancer que le placebo », ont souligné les chercheurs.
Les chercheurs ont néanmoins trouvé un lien entre l’huile de poisson et un risque plus faible de crises cardiaques. Dans l’ensemble, les suppléments d’huile de poisson ont réduit le risque de crise cardiaque d’environ 28 %.
Par ailleurs, ils ont trouvé qu’aucun supplément n’avait entraîné d’effets secondaires graves, tels que les saignements, un excès de calcium ou des problèmes gastro-intestinaux.
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