La démence est un terme générique pour une variété de troubles neurologiques affectant des millions de personnes chaque année. Comme la maladie est plus fréquente chez les seniors et que le vieillissement de la population est estimé progresser dans la plupart des pays, on pense que la démence peut augmenter de manière exponentielle. Toutefois, certaines recherches signalent une baisse de la prévalence de la démence, en particulier aux Etats-Unis, mais également en Europe.
La maladie d’Alzheimer est la forme la plus commune de démence, qui représente 60 à 80% de tous les cas. C’est une maladie fatale, 6ème cause de décès aux Etats-Unis. Selon l’Association Alzheimer, 1 personne âgée sur 3 meurt d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence aux Etats-Unis. On estime que 5,2 millions d’Américains âgés de plus de 65 ans vivent avec la maladie et les chiffrent devraient encore augmenter. D’ici 2050, le nombre de seniors atteints d’Alzheimer devrait tripler.
La nature en pleine expansion de la démence a gagné son surnom « d’épidémie silencieuse ». Cependant, certaines études récentes ont suggéré que le risque de démence en développement peut avoir diminué au cours des 25 dernières années, en particulier dans les pays à revenu élevé. Une nouvelle étude semble appuyer cette vision optimiste.
Au moins 3 études européennes ont suggéré que le risque de démence peut avoir diminué chez les seniors, avec des hypothèses sur les changements dans le niveau d’éducation, la baisse des facteurs de risques vasculaires et la diminution globale des AVC.
Aux Etats-Unis, une étude a relevé une diminution de 20% de l’incidence de la démence par décennie entre 1977 et 2008, mais seulement chez les adultes ayant au moins un diplôme d’études secondaires.
La nouvelle recherche compare la prévalence de la démence aux Etats-Unis en 2000 et 2012. Les chercheurs ont utilisé les données de plus de 21.000 seniors (10.546 en 2000 et 10.511 en 2012). Les participants avaient en moyenne 75 ans en 2000 (58,4% de femmes) et 74,8 ans en 2012 (56,3% de femmes).
La nouvelle étude soutient les études précédentes suggérant la diminution des taux de démence. L’analyse des chercheurs a révélé que la prévalence de la démence chez les seniors de plus de 65 ans a chuté de 11,6% en 2000 à 8,8% en 2012, correspondant à une diminution absolue de 2,8% et à une diminution relative de 24%.
Les chercheurs ont également trouvé une association inverse entre le temps consacré à l’éducation et le risque de développer une démence : davantage d’années d’études a été corrélé à un risque moindre de démence.
L’éducation peut avoir influencé la tendance à la baisse de la démence soit en ayant un effet direct sur le cerveau, l’amélioration de ses capacités et de la fonction cognitive, ou indirectement, par le biais d’une association avec un comportement positif sur la santé, comme l’activité physique et une alimentation saine.
Bien qu’une augmentation du niveau d’éducation puisse expliquer en partie la baisse de l’incidence de la démence, l’explication complète de cette tendance reste encore inconnue.
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