Une nouvelle étude, publiée dans la revue Neurology, révèle que le syndrome des jambes sans repos (SJSR) peut augmenter le risque de décès lié au cœur, en particulier chez les femmes âgées.
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) affecte 4 à 29 % des adultes en Europe occidentale et en Amérique du Nord. La maladie a tendance à affecter davantage les seniors, en particulier les femmes.
Une nouvelle étude, dirigée par Xiang Gao, professeur agrégé de sciences nutritionnelles à la Pennsylvania State University, a étudié le lien entre le SJSR et la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires (MCV) chez les femmes.
Les MCV sont la principale cause de décès chez les hommes et les femmes, avec 1 décès sur 4 lié à une maladie cardiaque.
Les chercheurs ont examiné les données de 57 417 femmes âgées en moyenne de 67 ans et qui ne présentaient aucun cancer et aucune insuffisance rénale ou maladie cardiovasculaire au début de l’étude. Elles ont été cliniquement suivies durant une période de 10 ans.
Tous les deux ans, les participantes devaient remplir des questionnaires sur le SJSR, d’autres problèmes médicaux et des facteurs liés au mode de vie.
Au cours de la période de suivi, 6 448 décès ont été enregistrés. Les chercheurs ont appliqué le modèle des risques proportionnels de Cox afin de calculer le risque de décès lié au cœur tout en tenant compte de l’âge, des maladies chroniques et d’autres facteurs pouvant influencer les résultats.
L’analyse a révélé que les femmes qui avaient reçu un diagnostic de SJSR présentaient un risque plus élevé de mortalité liée aux MCV. Plus précisément, au cours de la période d’étude de 10 ans, les femmes atteintes de SJSR étaient environ 43 % plus susceptibles de mourir d’une maladie cardiaque que celles qui n’en avaient pas.
En outre, plus les femmes étaient atteintes de SJSR, plus leur risque de décès lié MCV était élevé. Aucun lien n’a été trouvé entre le SJSR et la mortalité causée par d’autres conditions comme le cancer.
« Les femmes atteintes du SJSR avaient un taux de mortalité par MCV plus élevé, ce qui peut ne pas être entièrement expliqué par les troubles concomitants fréquents du SJSR », ont précisé les chercheurs.
Comme les chercheurs l’expliquent, les personnes qui vivent avec le SJSR sont généralement à risque d’autres conditions, comme l’obésité et l’hypertension artérielle. Les deux sont des facteurs de risques de MCV.
Donc, pour éliminer la possibilité que ces conditions concomitantes puissent être responsables de décès par MCV plutôt que par la perturbation du sommeil elle-même, les chercheurs ont exclu les femmes avec ces conditions dans l’étude.
Ceci a rendu l’effet statistique du SJSR encore plus fort sur la mort cardiaque. « Les personnes atteintes de SJSR présentent un risque élevé de MCV et d’autres maladies chroniques. Notre recherche montre que le SJSR affecte la mortalité liées aux MCV chez les femmes âgées en particulier, et suggère un nouveau facteur de risque de décès lié aux MCV ».
Nous nous engageons à vous recontacter dans la journée.