Seniors : la somnolence excessive diurne peut augmenter le risque d’Alzheimer

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D’après une nouvelle étude, les seniors qui se sentent excessivement fatigués et somnolent durant la journée pourraient être plus sujets à la maladie d’Alzheimer.

Certaines études récentes ont accordé beaucoup d’attention aux premiers signes de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences avant l’apparition de symptômes plus révélateurs, comme la perte de mémoire.

Comprendre les premières alarmes pourrait permettre de cibler les facteurs de risque de base avant que la maladie ne puisse s’installer, puisque Alzheimer ne se guérit pas et que les traitements actuels se concentrent uniquement sur la prise en charge des symptômes.

Parmi les signaux non intuitifs liés au risque d’Alzheimer que les chercheurs ont identifiés au cours des derniers mois, on peut mentionner la perte de l’odorat et la perte auditive.

Désormais, les scientifiques se demandent s’il existe d’autres possibilités d’exploration en ce qui concerne les signes avant-coureurs. Une nouvelle étude américaine suggère que les seniors qui luttent contre une somnolence excessive pendant la journée peuvent être à risque de la maladie d’Alzheimer.

Quels sont les risques de somnolence excessive ?

Les chercheurs ont examiné la relation entre la somnolence excessive diurne, définie comme la difficulté à maintenir l’éveil désiré ou comme une envie excessive de dormir, et la maladie d’Alzheimer.

La somnolence diurne est un symptôme courant du vieillissement, mais son caractère excessif a été liée à des résultats négatifs sur la santé. En outre, plusieurs études longitudinales ont montré qu’une somnolence diurne excessive chez les seniors est liée à un risque accru de déclin cognitif.

Les scientifiques ont cherché à comprendre les mécanismes sous-jacents qui pourraient expliquer le lien entre la neurodégénérescence et la somnolence excessive. Ils ont conjecturé que la réponse à cela pourrait résider dans la production de bêta-amyloïde, qui est un composé dont l’accumulation excessive a été observée dans la maladie d’Alzheimer.

« Dans ce travail exploratoire, nous avons émis l’hypothèse que la somnolence excessive diurne chez les seniors peut être associée à une vulnérabilité accrue à l’accumulation de bêta-amyloïde », ont commenté les chercheurs.

Des recherches antérieures ont suggéré qu’une bonne nuit de sommeil pourrait aider à éliminer le bêta-amyloïde du tissu cérébral. Cela peut signifier qu’un cycle de sommeil régulièrement perturbé, conduisant à la fatigue pendant la journée, peut avoir l’effet inverse, permettant ainsi à ce composé nocif de s’accumuler.

L’accumulation de bêta-amyloïde

Les chercheurs ont analysé les données de 283 seniors âgés de plus de 70 ans. Aucun n’avait de diagnostic de démence. Au moment du recrutement, tous les participants ont rempli des questionnaires indiquant le degré de somnolence diurne. Ils ont également accepté de subir au moins deux tomodensitométries consécutives de tomographie par émission de positrons entre 2009 et 2016.

Les chercheurs ont trouvé que 63 participants présentaient une somnolence diurne excessive. Chez ces seniors, cet état de somnolence anormale était également associé à des taux accrus de bêta-amyloïde.

« Notre étude a montré que la somnolence diurne excessive chez les seniors sans démence peut être associée à l’accumulation de bêta-amyloïde. Cette découverte appuie la littérature antérieure suggérant que la somnolence diurne excessive est un facteur de risque pour le déclin cognitif ou la démence ».

 

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