Une nouvelle étude suggère que le sodium, que l’on ingère habituellement dans le sel ou le chlorure de sodium, pourrait augmenter le risque de diabète de type 2 et de diabète auto-immun latent chez les seniors.
En France, en 2016, le diabète touchait environ 3.5 millions de personnes, avec le diabète de type 2 représentant près de 95% de tous les cas diagnostiqués.
Ce type de diabète est le plus souvent diagnostiqué chez les seniors et les aînés. Une autre condition métabolique appelée diabète auto-immun latent (LADA) est souvent diagnostiquée comme un diabète de type 2. Elle apparait également à partir de 50 ans. Le LADA est une maladie progressive et lente, et ne nécessite pas initialement un traitement à l’insuline.
Des études antérieures ont montré que le sodium que nous absorbons habituellement peut augmenter significativement le risque de développer un diabète de type 2.
L’équipe de chercheurs suédois et finlandais, qui a mené cette nouvelle étude, explique que cela peut être dû au fait que le sodium a une incidence sur la résistance à l’insuline, mais également parce que l’excès de sel peut entraîner une hypertension et favoriser un excès de poids. Cependant, jusqu’à présent, aucune étude n’avait examiné l’impact de l’apport de sodium sur le risque de LADA.
Pour cette étude, les chercheurs ont examiné les données de 355 personnes diagnostiquées avec un LADA et 1136 personnes atteintes de diabète de type 2, les comparant avec les données d’un groupe sain de 1379 personnes.
Après ajustement des variables de confusion possible, comme l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC), le tabagisme, les niveaux d’activité physique et l’alcool, les chercheurs ont constaté que chaque gramme supplémentaire de sodium (ou 2,5 grammes de sel) par jour était lié à un risque 43% plus élevé de diabète de type 2. Pour le LADA, chaque gramme supplémentaire de sodium a entraîné une augmentation de 73% du risque de développer la condition.
Sur la base de ces résultats, les chercheurs confirment une association entre l’apport en sodium et le diabète de type 2. Ils ajoutent que « l’apport élevé en sodium peut être un facteur de risque pour le LADA, en particulier chez les porteurs de l’antigène HLA ». Ce sont des personnes qui possèdent déjà un risque génétique élevé de diabète.
Les chercheurs expliquent également que l’étude approfondie de l’interaction entre l’alimentation et les facteurs génétiques dans le contexte du diabète pourrait révéler d’autres voies pour lutter contre cette maladie. Ils révèlent aussi un intérêt à tester les effets de la réduction de l’apport en sel sur la prévention de ces deux types de diabète.
« Il est intéressant d’étudier le risque de LADA et de diabète de type 2 par rapport à l’interaction entre l’apport en sel alimentaire et les facteurs génétiques. Il serait également intéressant d’enquêter sur les études cliniques contrôlées afin de voir si une réduction de l’apport en sel alimentaire est bénéfique dans la prévention du diabète de type 2 et du LADA », concluent les chercheurs.
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