Lorsqu’une femme a traversé la ménopause, elle ne s’attend pas à rencontrer de nouveau des saignements vaginaux. Quand c’est le cas, notamment après des rapports sexuels, les médecins considèrent ces saignements comme anormaux. Ces saignements vaginaux ne sont pas liés à la menstruation et peuvent être dus à une autre cause qui doit être identifiée.
Les causes des saignements post-ménopausiques
On estime que 4 à 11% des femmes souffrent de saignements vaginaux après avoir traversé la ménopause. Les saignements post-ménopausiques peuvent être dus à un certain nombre de causes. Voici les plus courantes :
- Atrophie endométriale : lorsque l’hormone œstrogène cesse d’être produite en raison de la ménopause, la première couche de l’endomètre peut s’amincir. En conséquence, celle-ci est plus susceptible de saigner.
- Hyperplasie endométriale : cette condition provoque une réduction de l’épaisseur de la paroi utérine, entraînant des saignements lourds ou irréguliers. La cause de cette condition est le plus souvent l’excès d’œstrogène sans hormone progestérone pour la compenser. L’hyperplasie endométriale peut parfois conduire au développement du cancer de l’endomètre.
- Cancer de l’endomètre : c’est le cancer du tissu qui tapisse l’intérieur de l’utérus. On estime que 10% des femmes ménopausées atteintes de saignements utérins développent un cancer de l’endomètre.
- Polypes : les polypes utérins sont des excroissances qui peuvent se développer sur les muqueuses vaginales (endomètre ou endocol). Ils ne sont généralement pas cancéreux mais peuvent entraîner des saignements inhabituels ou intenses.
D’autres facteurs potentiels peuvent être à l’origine de saignements post-ménopausiques :
- Problèmes de coagulation
- Infection de la paroi utérine (endométrite)
- Traumatisme au bassin
- Saignements des voies urinaires
- Troubles de la thyroïde
Les médicaments hormonaux, comme le tamoxifène, peuvent également provoquer des saignements post-ménopausiques comme effets secondaires. Beaucoup de femmes rencontrent des saignements à la suite d’un traitement hormonal substitutif au cours des 6 premiers mois.
Indépendamment de la cause sous-jacente potentielle, il est important qu’une femme consulte son médecin en cas de saignements vaginaux après la ménopause.
Les options de traitement
Les traitements pour les saignements post-ménopausiques dépendent souvent de la cause sous-jacente associée aux saignements. Un médecin peut considérer l’information recueillie à partir d’un test pour déterminer le meilleur traitement possible.
- Polypes : le traitement des polypes peut inclure l’élimination chirurgicale des polypes afin qu’ils ne provoquent plus de saignements
- Cancer de l’endomètre : souvent, le traitement pour le cancer de l’endomètre est de supprimer l’utérus ainsi que les ganglions lymphatiques à proximité desquels le cancer aurait pu se propager. Cette procédure est connue sous le nom d’hystérectomie. Selon la propagation du cancer, une femme peut également subir des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie.
- Hyperplasie endométriale : les femmes qui ont cette maladie peuvent prendre des médicaments connus sous le nom de progestatifs, lesquels aident à éviter que la paroi de l’endomètre ne devienne trop épaisse. Cependant, un médecin peut recommander des tests réguliers pour les cellules cancéreuses à l’intérieur de l’utérus afin de s’assurer qu’il n’y a pas de cancer de l’endomètre.
Si une femme rencontre des saignements vaginaux en raison de l’amincissement des tissus de l’endomètre, un médecin peut prescrire des œstrogènes vaginaux. Ce médicament peut réduire les effets de l’amincissement des tissus.
