Une nouvelle étude révèle qu’à mesure que les souris vieillissent, l’horloge biologique dans leurs cellules souches reste tout aussi active mais se concentre sur d’autres processus cellulaires. Elles se préoccupent moins du maintien des tissus et s’impliquent davantage dans le traitement du stress, exerçant des fonctions come la réparation de l’ADN endommagé.
Les chercheurs ont examiné les changements dans des cellules souches extraites de la peau, des muscles et du foie de jeunes souris âgées de 3 mois, ainsi que de souris plus âgées. Les cellules souches sont des cellules précurseurs qui se divisent pour générer des tissus.
Les chercheurs ont constaté qu’au fil du temps, les gènes qui contrôlent le rythme circadien étaient aussi actifs chez les souris âgées que chez les souris jeunes, mais influençaient différents processus cellulaires.
Par exemple, chez les souris jeunes, la machinerie du rythme circadien régissait les processus cellulaires normaux liés à la protection et la maintenance des tissus. Ces processus incluent la réplication de l’ADN, la cicatrisation des plaies et l’autophagie, qui est un mécanisme complexe qui, comme l’élimination des déchets, équilibre les sources d’énergie à des moments critiques comme la réponse au stress.
Cependant, chez les souris âgées, le mécanisme du rythme circadien s’impliquait davantage dans le contrôle des processus cellulaires pour faire face au stress, y compris la réparation de l’ADN endommagé et la réponse à l’inflammation.
Les chercheurs indiquent que, bien qu’ils n’aient pas découvert ce qui déclenche la reprogrammation circadienne qui se produit au cours du vieillissement, ils ont découvert à leur grande surprise qu’il est différent et spécifique pour chaque type de tissu, ce qui peut signifier que chaque tissu du corps vieillit différemment avec le temps.
Les chercheurs ont également constaté que les fonctions du rythme circadien chez des souris consommant très peu de calories restaient semblables tout au long de la période de restriction, tandis que chez les souris ayant un régime normal, celles-ci ont changé avec le temps pour montrer des signes de reprogrammation circadienne.
« Manger moins semble empêcher le vieillissement tissulaire et empêche les cellules souches de reprogrammer leurs activités circadiennes ».
Des études antérieures avec des mouches des fruits ont montré que la restriction calorique peut prolonger la durée de vie. Cependant, cette nouvelle étude est la première à montrer qu’elle influence les effets du rythme circadien sur le vieillissement cellulaire.
Les chercheurs expliquent que le maintien du rythme circadien des cellules souches jeunes est important car, en fin de compte, ces cellules servent à renouveler et à conserver des cycles jour-nuit très prononcés dans les tissus.
Cependant, ils soulignent que ces résultats ne montrent pas si la restriction calorique peut ralentir le vieillissement chez les humains.
« De tels régimes sont peu susceptibles d’être largement suivis, car ils impliquent une faim constante et nécessitent donc beaucoup de volonté. De tels régimes alimentaires fournissent au corps l’énergie minimale pour exercer des fonctions de base ce qui, à long terme, peut avoir des effets négatifs sur la vie quotidienne des gens », concluent les chercheurs.
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