Après avoir démontré que le régime MIND pouvait réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer, des chercheurs suggèrent qu’il pourrait également conjurer le déclin cognitif après un AVC.
Le régime MIND a été développé par Martha Clare Morris, professeur d’épidémiologie et directrice de la section nutrition et d’épidémiologie nutritionnelle au Rush University Medical Center à Chicago. Il combine des éléments du régime DASH avec ceux du régime méditerranéen.
Destiné à promouvoir la santé du cerveau, le régime MIND se concentre fortement sur la consommation de légumes, de noix, de haricots, de poisson, de volaille, de grains entiers, d’huile d’olive et d’une consommation modérée de vin. Les aliments à éviter comprennent les viandes rouges, le beurre et la margarine, les pâtisseries, les bonbons et les aliments frits ou prêts à consommer.
Une équipe de chercheurs, menée par le Pr. Morris, a découvert un lien entre l’adhésion au régime MIND et un ralentissement du déclin cognitif chez les personnes ayant subi un AVC.
Les résultats ont été présentés à la Conférence internationale sur l’AVC 2018 qui s’est déroulée la semaine dernière à Los Angeles.
« Nous savons que les survivants d’un AVC sont deux fois plus susceptibles de développer une démence que la population générale », ont expliqué les chercheurs. Des travaux antérieurs du Pr. Morris ont montré que même une adhésion modérée au régime MIND avait une influence sur le déclin cognitif. Dans une étude, le risque de développer la maladie d’Alzheimer a été réduit de 35%.
« J’étais vraiment intriguée par les résultats d’une précédente étude, qui montrait que les personnes qui adhéraient le plus au régime MIND avaient un fonctionnement cognitif équivalent à 7,5 ans de moins que le groupe le moins adhérent. Je me suis demandé si ces conclusions seraient vraies pour les survivants d’un AVC ».
La nouvelle étude a inclus 106 participants qui avaient des antécédents d’AVC. Chacun d’eux a été évalué une fois par an pendant en moyenne 4,7 ans pour tester son niveau de déclin cognitif.
Les participants ont enregistré leur alimentation en utilisant un questionnaire de fréquence alimentaire, ce qui a permis aux chercheurs d’attribuer l’information en 3 catégories : haute, moyenne et faible adhérence au régime MIND.
Les chercheurs ont ensuite utilisé un modèle mixte linéaire qui tenait compte de l’âge et d’autres facteurs pouvant influencer le déclin cognitif, tels que le sexe, l’éducation, la génétique, l’activité cognitive tardive, l’apport calorique, l’activité physique et le tabagisme.
Selon les chercheurs, une forte adhésion au régime MIND était associée à un taux de déclin cognitif considérablement plus faible chez les survivants d’un AVC. Ces résultats sont restés vrais lorsqu’ils ont été ajustés pour l’âge.
Cependant, les participants dont le régime ressemblait le plus au régime méditerranéen ou au régime DASH, plutôt qu’au régime MIND, n’ont pas connu de ralentissement du déclin cognitif.
« Les régimes méditerranéens et DASH protègent contre les maladies coronariennes et les AVC, mais il semble que les nutriments soulignés dans le régime MIND soient mieux adaptés à la santé globale du cerveau et préservent la cognition ».
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