Selon une nouvelle étude, les seniors qui suivent un régime méditerranéen pourraient réduire leur risque de fragilité.
La fragilité est décrite comme un état de vulnérabilité accrue, résultant du déclin associé au vieillissement. Elle diminue la capacité d’une personne à faire face aux défis quotidiens et aux situations de stress aigu.
Il n’y a pas encore de norme d’excellence pour définir la fragilité, mais les chercheurs et les cliniciens ont tendance à la considérer comme une condition qui répond à trois des cinq critères suivants : faible activité physique, faible force de préhension, vitesse de marche lente, perte de poids non-délibérée, force réduite.
La fragilité est courante chez les seniors et est associée à une qualité de vie inférieure et à un risque plus élevé d’incapacité, de chutes, de démence, d’hospitalisation et de décès prématuré.
À mesure que la population vieillit, on peut s’attendre à ce que le nombre de personnes fragiles augmente.
Le régime méditerranéen a été initialement défini dans les années 1960, lorsque les chercheurs ont étudié les habitudes alimentaires en Grèce et dans le sud de l’Italie, et ont commencé à comparer les risques cardiaques des populations méditerranéennes à celles des États-Unis et du nord de l’Europe.
Le régime méditerranéen se caractérise par une consommation élevée de légumes, fruits, noix, légumineuses, céréales complètes et d’huile d’olive, ainsi que par un apport modéré de poisson, de produits laitiers, de viande et de vin rouge, et une faible consommation de sucreries et d’œufs.
Pour arriver à leurs conclusions, des chercheurs de l’Université de Londres ont inclus des données provenant de quatre études ayant examiné le lien entre l’adhésion au régime méditerranéen et l’incidence de la fragilité chez 5 789 personnes en Chine, France, Italie et Espagne, suivies en moyenne durant 3,9 ans.
Les quatre études ont catégorisé l’adhésion au régime méditerranéen de la même manière : les participants ont été répartis en trois groupes selon leur degré de suivi au régime alimentaire.
Les résultats ont montré que l’incidence de la fragilité était significativement plus faible pour les participants qui suivaient le plus étroitement le régime méditerranéen.
« Les personnes qui ont le plus suivi le régime méditerranéen étaient globalement deux fois moins susceptibles de devenir fragiles sur une période de 4 ans par rapport à celles qui le suivaient moins », ont commenté les chercheurs.
Ces derniers expliquent que les résultats soutiennent l’idée que le régime méditerranéen pourrait aider les seniors à rester en bonne santé en vieillissant, par exemple, en stimulant l’activité, le poids, les niveaux d’énergie et la force musculaire.
Cependant, les chercheurs soulignent également que l’une des limites de leur étude est qu’il n’était pas clair si d’autres facteurs ont pu ou non aider à protéger les participants contre la fragilité, comme l’âge, le sexe, la classe sociale, le tabagisme, l’alcool, l’activité physique et les différentes maladies.
« Nous avons désormais besoin d’autres études plus vastes pour chercher à savoir si effectivement le régime méditerranéen réduit le risque de fragilité en tenant compte de tous les facteurs », ont conclu les chercheurs.
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