Des équipes de scientifiques du monde entier recherchent des moyens de prévenir la démence au cours de la vieillesse. Pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ces interventions sont particulièrement nécessaires : il n’existe aujourd’hui aucun traitement fiable pour stopper la neurodégénérescence.
La principale caractéristique de la maladie d’Alzheimer est une perte progressive de la matière cérébrale qui finit par entraîner un déclin cognitif. Deux protéines s’accumulent anormalement dans et autour des neurones dans le cerveau des personnes atteintes d’Alzheimer, causant la mort cellulaire.
Les médicaments actuels ne traitent que les symptômes. Les chercheurs examinent donc les moyens d’arrêter ou de ralentir le déclin cognitif en stimulant la santé du cerveau avant que la neurodégénération ne se produise.
De nouvelles recherches présentées lors de la conférence internationale de l’Association Alzheimer 2017 ont examiné le lien entre le mode de vie et le déclin cognitif. Les résultats indiquent que la profession et certains entraînements ont un effet positif sur la cognition.
Une étude de 25 ans a examiné l’influence que le type de profession pouvait avoir sur le déclin cognitif. La complexité professionnelle est une mesure qui définit le défi cognitif que représente une profession. Par exemple, opérateur de machines est une profession de faible complexité, enseignant de moyenne complexité et ingénieur de haute complexité.
Les données de l’équipe de chercheurs montrent que la complexité professionnelle au début de la carrière professionnelle est associée à une plus grande intégrité de la substance blanche, ce qui signifie moins de signes de vieillissement, une plus grande vitesse de traitement de l’information et une meilleure fonction exécutive à la mi-vie.
Toutefois, le choix de carrière ne peut prédire la maladie d’Alzheimer.
Une autre étude a examiné les effets de 2 types différents d’entraînement du cerveau. Un entraînement à l’attention unique a permis aux participants de se concentrer sur une tâche en particulier et de la pratiquer à plusieurs reprises, tandis qu’un entraînement à l’attention divisée a permis aux participants d’effectuer 2 tâches différentes en même temps, en contrôlant celles auxquelles ils ont accordé le plus d’attention.
Il en ressort que ces 2 types d’entraînement avaient des effets différents sur le cerveau. Les chercheurs concluent que tous les exercices d’entraînement du cerveau ne sont pas égaux et qu’il serait important de choisir le bon type pour chaque patient individuellement.
Cette évaluation a été reprise dans une seconde étude qui a examiné le lien entre l’exercice physique et la fonction cognitive chez des patients qui avaient signalé un déclin cognitif. L’étude a comparé l’exercice physique mixte régulier (aérobie et musculaire) avec une autre forme d’entraînement cognitif.
Les deux groupes ont améliorés leur fonction cognitive après 24 semaines d’entraînement, sans aucune différence entre les deux groupes. Toutefois, après un suivi à 52 semaines, le groupe d’entraînement cognitif s’était bien plus amélioré que le groupe de l’entraînement physique.
Toutes les données présentées soulignent ainsi que l’activité physique, l’entraînement cognitif et la complexité professionnelle dans la vie quotidienne ont tous une influence positive dans la prévention du déclin lié au vieillissement.
Nous nous engageons à vous recontacter dans la journée.