L’insuffisance rénale chronique affecte environ 3 millions de Français et 26 millions d’Américains. Une nouvelle étude suggère que les patients atteints de la maladie pourraient réduire la nécessité d’une greffe de rein ou de dialyse et ainsi prolonger leur vie tout simplement en marchant davantage.
La recherche menée par des scientifiques du China Medical University Hospital à Taiwan a été publiée dans la revue The Clinical Journal of the American Society of Nephrology.
L’insuffisance rénale chronique est définie comme une perte progressive de la fonction des reins. A mesure que la maladie s’aggrave, les reins peuvent avoir du mal à éliminer les déchets et l’excès d’eau du corps. Une accumulation de déchets peut entraîner d’autres problèmes de santé, comme l’hypertension artérielle, l’anémie, des lésions nerveuses ou une mauvaise santé nutritionnelle.
Le stade final de la maladie est l’insuffisance rénale terminale. Il s’agit du moment où les reins cessent de fonctionner complètement. A ce stade, le patient a besoin d’une dialyse, une forme de traitement qui reproduit certaines fonctions d’un rein opérationnel, ou d’une greffe de rein pour continuer à vivre.
Les patients atteints d’insuffisance rénale peuvent souvent ressentir la fatigue et un manque d’énergie, ce qui, à son tour, peut réduire le niveau d’activité physique. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont voulu savoir si la marche pouvait offrir des avantages à ce type de patients.
L’équipe de recherche a analysé 6363 patients atteints d’IRC âgés en moyenne de 70 ans entre juin 2003 et mai 2013. Tous les patients étaient entre les stades 3 et 5 de la maladie et ont été suivis pendant une moyenne de 1,3 an.
Marcher était la forme la plus courante d’exercice physique chez 21% des patients.
Les chercheurs ont constaté que, dans l’ensemble, les patients qui marchaient étaient 21% moins susceptibles d’avoir besoin de dialyse ou d’une greffe de rein et 33% moins susceptibles de mourir, par rapport aux patients qui ne se livraient pas à cette activité physique.
L’équipe de recherche a également constaté que les patients qui marchaient le plus étaient moins susceptibles de mourir. Ceux qui marchaient 1 à 2 fois par semaine étaient environ 17% moins susceptibles de mourir que les patients qui ne marchaient pas, alors que ceux qui marchaient 3 à 4 fois, 5 à 6 fois et plus de 7 fois par semaine étaient respectivement 28%, 58% et 59% moins susceptibles de mourir.
Les patients qui marchaient 1 à 2 fois, 3 à 4 fois, 5 à 6 fois et plus de 7 fois par semaine étaient respectivement 19%, 27%, 43% et 44% moins susceptibles d’avoir besoin de dialyse ou d’une greffe de rein, par rapport à ceux qui ne marchaient pas.
« Nous avons montré que les patients atteints d’insuffisance rénale chronique avec comorbidité étaient capables de marcher si elles le voulaient, et cet exercice est associé à une meilleure survie du patient et à un risque plus faible de dialyse », comment le Dr. Che-Yi Chou, co-auteur de l’étude. « Une quantité minimale de marche, une fois par semaine pendant 30mn semble être bénéfique ».
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