Une nouvelle étude a examiné l’effet de la marche sur deux sous-types d’insuffisance cardiaque chez les femmes âgées et suggère que la marche pourrait bénéficier à ces femmes.
En cas d’insuffisance cardiaque congestive, le cœur ne pompe pas le sang aussi bien qu’il devrait le faire. L’insuffisance cardiaque se produit principalement de deux manières : soit les muscles du cœur s’affaiblissent, soit ils deviennent rigides et perdent leur élasticité.
Bien que la maladie touche des personnes de tous âges, elle est plus répandue chez les seniors de plus de 60 ans. Les autorités de santé recommandent aux personnes à risque d’éviter de fumer, de faire davantage d’exercice et de consommer des aliments sains.
Une nouvelle étude a approfondi l’une de ces stratégies potentielles de prévention. Des chercheurs de l’Université de Buffalo ont tenté de savoir comment la marche affecte deux sous-types d’insuffisance cardiaque : l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée et à fraction d’éjection réduite.
L’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite survient lorsque le côté gauche du cœur pompe moins de sang dans le corps que la normale. Plus précisément, la fraction d’éjection normale, qui mesure la quantité de sang pompée du ventricule gauche dans le corps en un battement de cœur, est supérieure à 55%. En cas d’insuffisance cardiaque réduite, ce taux tombe à moins de 40%.
En cas d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée, ce taux peut dépasser 50% et apparait donc normal. Cependant, si les muscles du cœur sont trop épais ou trop raides, la quantité initiale de sang que les ventricules peuvent contenir peut déjà être trop faible pour répondre aux besoins du corps.
Comme l’expliquent les chercheurs, la première forme d’insuffisance cardiaque a des perspectives moins favorables, tandis que la seconde est plus fréquente chez les seniors et touche surtout les femmes et les minorités ethniques.
Les chercheurs ont examiné les niveaux d’activité physique tels que rapportés par 137 303 personnes inscrites à une étude sur les femmes ménopausées. Ensuite, les scientifiques ont fait un zoom sur un sous-groupe de 35 272 femmes vivant avec l’un des deux sous-types d’insuffisance cardiaque.
Pour chaque activité physique quotidienne de 30 à 45mn, le risque de développer une insuffisance cardiaque a été réduit de 9% pour l’insuffisance cardiaque en générale, de 8% pour la fraction à éjection préservée, et de 10% pour la fraction réduite.
Essentiellement, bien que la marche et l’activité physique soient inversement proportionnelles au risque d’insuffisance cardiaque, l’intensité de l’activité physique n’a eu aucun effet. Cela suggère que la quantité d’activité physique est ce qui compte.
« Le fait que la marche ait montré une association protectrice avec l’insuffisance cardiaque et ses sous-types est particulièrement important dans un contexte de santé publique. Ceci est pertinent étant donné que la marche est de loin l’activité physique la plus fréquente chez les seniors. L’insuffisance cardiaque étant beaucoup plus fréquente chez les seniors et parce que son traitement est difficile, la possibilité de prévenir son développement en favorisant la marche pourrait avoir un impact important ».
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