Seniors : la mangue pour protéger votre cœur et vos intestins

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Une nouvelle étude suggère que pour certaines personnes les mangues pourraient offrir des bénéfices à la fois à la flore intestinale et à la pression sanguine.

Mangues et polyphénols

Les mangues sont cultivées en Asie du Sud depuis des milliers d’années. Leur culture s’étend désormais dans de nombreuses régions chaudes de la planète.

Ce fruit contient une large gamme de vitamines et de minéraux, mais pas en concentrations particulièrement élevées, à l’exception notable de la vitamine C et du folate. Elles contiennent également des polyphénols tels que les flavonoïdes.

L’impact potentiel sur la santé des polyphénols s’est avéré un sujet controversé. Ils sont considérés comme ayant un effet antioxydant, mais des études ont montré que nos intestins dégradaient la plupart d’entre eux avant qu’ils aient une chance d’avoir un effet sur notre corps.

Cependant, les produits de dégradation de ces molécules pourraient également avoir un impact sur la santé. À ce jour, les preuves de leurs avantages sur la santé restent toutefois contradictoires.

L’impact positif de la mangue sur le cœur et les intestins

Un groupe de chercheurs de l’université de Californie à Davis a entrepris de voir s’ils pouvaient mesurer les avantages spécifiques de la consommation de mangue pour la santé. À cette fin, ils ont recruté 24 femmes ménopausées en bonne santé et leur ont demandé de consommer 330 grammes de mangue par jour pendant deux semaines. Plus précisément, ils ont choisi la mangue Ataulfo, cultivé au Mexique, en raison de ses niveaux relativement élevés en polyphénols. Après 2 semaines, les participantes ont repris leur alimentation normale pendant 13 jours, en évitant la mangue.

Les résultats des chercheurs ont été présentés récemment lors de la réunion annuelle de l’American Society for Nutrition, et publiés dans la revue FASEB.

Afin d’évaluer la bioactivité de la mangue, les chercheurs ont pris des mesures à divers moments tout au long de l’essai, y compris la fréquence cardiaque et la pression artérielle. Ils ont également prélevé du sang et des échantillons d’haleine. En analysant l’haleine, il est possible de comprendre la santé intestinale. En effet, l’haleine contient des gaz produits pendant la fermentation dans l’intestin.

Les scientifiques ont constaté que la pression artérielle systolique, c’est-à-dire la pression dans les artères lorsque le cœur se contracte, était significativement plus faible que la lecture de référence 2 heures après la consommation de mangue.

La pression du pouls, qui est une mesure de la force que le cœur génère chaque fois qu’il se contracte, était également significativement plus faible 2 heures après avoir mangé de la mangue.

En outre, le test respiratoire a mesuré les niveaux d’hydrogène et de méthane. Certaines participantes avaient uniquement du méthane ou de l’hydrogène, d’autres rien ou les deux. Dans ce type de test, le méthane est considéré comme un signe de mauvaise santé intestinale.

Sur les 24 participantes, un quart a produit du méthane au début de l’essai. Parmi ces 6 personnes, la moitié a montré une réduction de la production de méthane après avoir consommé de la mangue.

Si davantage de recherches sont nécessaires, ce test montre qu’il y a des avantages à manger des mangues.

 

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