Seniors : trop ou trop peu de magnésium augmenterait le risque de démence

Bénéficier d'un bilan santé gratuit Accéder au comparateur

Une nouvelle étude publiée dans la revue Neurology suggère qu’un trop faible ou trop important apport de magnésium pourrait augmenter le risque de démence.

Augmentation de 30% du risque de démence

Des chercheurs néerlandais ont mesuré les niveaux sériques de magnésium chez 9 569 seniors âgés en moyenne de 65 ans. Aucun d’entre eux ne présentait de démence au début de l’étude entre 1997 et 2008. Ils ont été cliniquement suivis durant 8 ans en moyenne, jusqu’en 2015.

Les faibles niveaux sériques en magnésium ont été définis comme étant inférieurs ou égaux à 0,79 millimoles par litre, et les niveaux faibles comme étant égaux ou supérieurs à 0,90 millimoles par litre.

Les niveaux de magnésium ont été divisés en quintiles (1/5). Les chercheurs ont ensuite examiné l’association entre la démence et le magnésium sérique en utilisant le troisième quintile comme référence. Puis ils ont ajusté l’âge, le sexe, l’éducation, les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, la fonction rénale et d’autres facteurs de comorbidité.

Au cours de la période de suivi, 823 personnes ont développé une démence. Parmi eux, 662 ont été diagnostiqués avec la maladie d’Alzheimer.

En ce qui concerne les niveaux de magnésium, les personnes ayant des faibles niveaux ou des niveaux trop élevés étaient plus susceptibles de développer une démence que ceux avec des niveaux normaux.

Plus précisément, ceux avec des niveaux faibles ou élevés présentaient une augmentation de 30 % du risque de développer une démence :

  • Dans le groupe à faible teneur en magnésium : 160 ont développé une démence sur 1771
  • Dans le groupe à forte teneur : 179 ont développé une démence sur 1748
  • Dans le groupe à teneur normale : 102 ont développé une démence sur 1387

Réduire le risque de démence grâce au magnésium

Bien que cette étude ne soit que purement observationnelle et ne peut donc pas expliquer la causalité, la longue période de suivi et le fait qu’elle soit basée sur une population permettent de réduire le biaisement des résultats.

En outre, « l’évaluation détaillée des facteurs de confusion potentiels et le fait que l’ajustement de ces facteurs n’ait pas modifié nos estimations renforcent également la possibilité d’une relation réelle entre les niveaux sériques de magnésium et la démence plutôt que la possibilité que des facteurs de confusion puissent en être la cause », soulignent les chercheurs.

Selon les chercheurs, c’est la première fois qu’une telle association est étudiée. Par conséquent, les études futures devraient essayer de reproduire ces résultats dans d’autres échantillons de population.

« Ces résultats doivent être confirmés avec des études complémentaires. Mais ces résultats sont intrigants », ajoutent les chercheurs.

« Et étant donné que les options actuelles de traitement et de prévention de la démence sont limitées, nous devons d’urgence identifier de nouveaux facteurs de risque de démence qui pourraient être ajustés. Si les gens pouvaient réduire leur risque de démence par un régime ou des suppléments alimentaires, cela pourrait être particulièrement bénéfique ».

Les chercheurs ajoutent également que si les résultats sont confirmés, des analyses de magnésium sérique pourraient être utilisées pour dépister les personnes à risque de démence.

 

Un besoin ? Discutons-en

Nous nous engageons à vous recontacter dans la journée.