Le diabète de type 2 est une maladie chronique qui affecte la production d’insuline et les taux de sucre dans le sang. De nouvelles recherches suggèrent toutefois que l’étendue de cette maladie pourrait être plus large que prévu.
Des chercheurs australiens ont étudié s’il existait une association entre le diabète de type 2 et l’atrophie cérébrale et le déclin cognitif. En outre, si un tel lien existait, ils souhaitaient savoir s’il y avait une relation de cause à effet.
Pour leur étude, les chercheurs ont recruté 705 seniors et ont entrepris des mesures de leur cerveau et de leur cognition.
Il s’agit de la première étude à comparer à la fois la cognition et la taille du cerveau chez les personnes atteintes ou non de diabète de type 2. Les résultats ont été publiés dans la revue Diabetologia.
Sur le nombre total de participants, 348 étaient atteints de diabète de type 2. Les chercheurs ont eu recours à des examens par IRM pour mesurer le volume cérébral ventriculaire et le volume total du cerveau, deux marqueurs de l’atrophie cérébrale.
Les chercheurs ont également mesuré la fonction cognitive globale et la fonction cognitive dans sept domaines à trois moments différents sur une période de 4,6 ans.
Les scientifiques ont ajusté leurs résultats en fonction de l’âge, du sexe, de l’éducation et des facteurs de risque vasculaire, notamment le tabagisme, les événements cardiovasculaires, tels que les crises cardiaques, les AVC ou l’hypertension, ainsi que les taux de cholestérol et l’indice de masse corporelle.
L’analyse a révélé de fortes associations entre le diabète de type de 2 et le déclin cognitif.
Les chercheurs ont également appliqué un test de médiation pour voir si une atrophie cérébrale expliquait les associations entre le diabète de type 2 et le déclin cognitif. Cependant, ils n’ont trouvé aucune preuve que le taux d’atrophie du cerveau ait eu un impact sur l’association entre le diabète et la fonction cognitive.
En outre, l’analyse n’a révélé aucune différence dans la vitesse de contraction du cerveau entre les personnes atteintes ou non de diabète, même si les personnes atteintes de diabète présentaient une plus grande atrophie cérébrale au début de l’étude.
Enfin, alors que les personnes non diabétiques ont présenté une légère augmentation de leur fluence verbale au cours de l’étude, celle des personnes atteintes de diabète a diminué.
« Un tel déclin peut contribuer aux difficultés dans les activités de la vie quotidienne et à des comportements sains, tels que la compliance aux médicaments », commentent les chercheurs.
« Cette mauvaise adhésion aux médicaments pourrait à son tour avoir une influence médiocre sur la santé vasculaire et le déclin cognitif, et éventuellement l’apparition précoce de la démence chez les personnes atteintes de diabète de type 2 ».
« Chez les personnes âgées, le diabète de type 2 est associé à un déclin de la mémoire verbale et de la fluidité sur environ 5 ans, mais l’effet du diabète sur l’atrophie cérébrale peut commencer plus tôt, à l’âge mûr ».
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