De nouvelles recherches montrent que notre réaction aux facteurs de stress quotidiens même mineurs peut affecter la santé de notre cerveau, en particulier chez les seniors.
Un stress chronique prolongé peut entraîner un large éventail de conséquences néfastes sur la santé, allant du diabète, des maladies cardiaques et du dysfonctionnement érectile, à des problèmes de santé mentale tels que la dépression, l’épuisement professionnel, le syndrome de stress post-traumatique et même la démence.
En analysant les effets du stress sur le cerveau, des études récentes suggèrent que des niveaux élevés de cortisol, une hormone du stress, peuvent altérer la mémoire.
Des chercheurs américains suggèrent que ce ne sont pas tant les événements stressants en eux-mêmes que nos réactions qui nuisent à notre santé cérébrale. Ils se sont donc penchés sur l’incidence de la réaction des seniors sur les facteurs de stress quotidiens, tels que les embouteillages, sur leur santé cognitive.
Pour cela, ils ont examiné 111 seniors âgés de 65 à 95 ans pendant deux ans et demi. Pendant toute la durée de l’étude, les chercheurs ont évalué la santé cognitive des participants tous les six mois à l’aide de tests de mémoire. Des études antérieures ont montré que la performance à ce type de test est un indicateur de l’incohérence du temps de réponse, un marqueur de l’altération du traitement cognitif et de la mauvaise santé du cerveau.
Au cours de la période d’étude, les participants ont complété ces tests jusqu’à 30 fois. Les chercheurs leur ont également demandé de parler des facteurs de stress auxquels ils avaient été soumis ce jour-là, ainsi que les facteurs de stress subis par les membres de leur famille et leurs amis proches.
Les seniors ont évalué leurs sentiments lors d’un moment stressant en utilisant une gamme d’émotions positives et négatives, ainsi qu’une échelle d’intensité. Enfin, ils ont également complété une liste de contrôle sur les symptômes physiques.
Dans l’ensemble, l’étude a révélé que les temps de réponse des personnes dont les réactions aux facteurs de stress quotidiens impliquaient des émotions plus négatives et d’intensité plus élevées étaient plus incohérentes, ce qui suggère une concentration mentale et une santé du cerveau plus médiocres.
L’étude a également révélé des différences d’âge significatives. Par exemple, les seniors les plus âgés (70-90 ans) ont été les plus touchés. En d’autres termes, leur réactivité au stress élevé était fortement corrélée à une performance cognitive plus mauvaise.
Cependant, chez les seniors de 60-70 ans, davantage de stress semble avoir des effets bénéfiques sur la santé cognitive. « Ces seniors relativement jeunes peuvent avoir un mode de vie plus actif, un engagement social et professionnel plus important, ce qui pourrait améliorer leur fonctionnement mental », ont commenté les chercheurs.
« Ces résultats confirment que les émotions quotidiennes des personnes et la manière dont elles réagissent aux facteurs de stress jouent un rôle important dans la santé cognitive. Ce n’est pas le facteur de stress lui-même qui contribue au déclin mental, mais la façon dont une personne réagit qui affecte le cerveau ».
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