Seniors : la grossesse peut influencer le risque de démence

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Des nouvelles recherches présentées à la Conférence Internationale de l’Association Alzheimer (AAIC 2018) ont mis en évidence de nombreux liens entre divers aspects de la grossesse et le risque de démence.

Lien entre l’historique de la reproduction et le risque de démence

Une très vaste étude épidémiologique de divers aspects de l’historique de reproduction et le risque de démence a révélé une corrélation entre le risque de cette dernière et le nombre d’enfants, le nombre de fausses couches, l’âge du premier cycle menstruel, l’âge de la ménopause et la période de reproduction (nombre d’années entre la première menstruation et la ménopause).

Les chercheurs ont en effet constaté que les femmes de l’étude avec 3 enfants ou plus avaient un risque de démence 12% inférieur à celui des femmes avec un seul enfant.

Par ailleurs, ils ont constaté que chaque fausse couche était associée à une augmentation du risque de démence de 9%, comparativement aux femmes qui n’avaient déclaré aucune fausse couche.

En moyenne, les femmes de l’étude (14 595 participantes) avaient en moyenne 13 ans lors de leurs premières règles et 47 ans lors de la ménopause. Celles qui ont déclaré avoir eu leurs règles à 16 ans ou plus présentaient un risque 31% plus élevé de démence par rapport à celles ayant déclaré avoir eu leurs premières règles à 13 ans. Par rapport aux femmes ménopausées après 45 ans, celles qui ont été ménopausées avant étaient 28% plus susceptibles de démence.

Enfin, la durée moyenne de reproduction était de 34 ans. Comparativement aux femmes ayant eu des périodes de reproduction de 38 à 44 ans, les femmes qui ont eu des périodes de 21 à 30 ans présentaient un risque 33% plus élevé de démence.

L’historique de la grossesse peut influencer le risque d’Alzheimer

Une autre étude a montré que le nombre de mois de grossesse, en particulier les mois passés au premier trimestre, est un prédicteur significatif du risque d’Alzheimer. Les chercheurs rapportent qu’une femme qui a passé 12,5% de plus de mois de grossesse qu’une autre femme par ailleurs identique présentait une réduction du risque d’Alzheimer de 20%.

Les chercheurs supposent que la grossesse peut réorganiser le corps de la mère d’une manière qui pourrait la protéger contre le développement d’Alzheimer plus tard dans la vie, peut-être en lien avec le système immunitaire généré au cours des premiers stades de la grossesse.

L’hormonothérapie n’est pas toujours associée à des troubles cognitifs

Une étude présentée également à l’AAIC a révélé des résultats qui différaient des résultats précédents qui suggéraient une détérioration de la cognition associée à l’hormonothérapie.

Les chercheurs n’ont mesuré aucun effet négatif sur la cognition chez les femmes ayant commencé un traitement hormonal entre 50 et 54 ans. En revanche, celles qui ont initié un traitement entre 65 et 79 ans ont montré des réductions de la cognition globale, de la mémoire de travail et du fonctionnement exécutif.

En outre, les femmes sous hormonothérapie avec diabète de type 2 présentaient également un risque plus élevé de déficience cognitive par rapport aux femmes non diabétiques sous hormonothérapie et aux femmes diabétiques qui recevaient un traitement placebo.

 

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