Une étude d’une maladie génétique rare a permis de découvrir de façon involontaire les mécanismes qui causent la calvitie et les cheveux gris, et peut-être le moyen de traiter ces deux conditions.
Le co-auteur de l’étude, le Dr. Lu Le, du Harrison C. Simmons Comprehensive Cancer Center à la University of Texas Southwestern à Dallas, et ses collègues ont entrepris d’enquêter sur un trouble appelé neurofibromatose de type 1 (NF1), un état génétique par lequel les tumeurs se développent sur les nerfs.
Le but de cette étude était de découvrir les mécanismes derrière la croissance tumorale dans la NF de type 1. Au lieu de cela, les chercheurs ont identifié les processus responsables de la perte des cheveux et les cheveux gris, une découverte qui pourrait conduire à de nouveaux traitements pour ces deux conditions.
Les chercheurs ont récemment rapporté leurs résultats dans la revue Genes and Development.
Selon l’American Hair Loss Association, à l’âge de 35 ans, environ 2 tiers des hommes connaissent un certain degré de perte de cheveux, et de tous ceux qui souffrent de cette maladie, 40% sont des femmes.
En ce qui concerne les cheveux gris, une étude de 2012 a révélé qu’environ 6 à 23% des adultes à travers le monde peuvent s’attendre à avoir au moins 50% de cheveux gris à l’âge de 50 ans.
Bien que la perte de cheveux et le grisonnement soient considérés par beaucoup comme une partie normale du vieillissement, pour certains, les conditions peuvent être pénibles. Le Dr. Le et ses collègues pensent que leur découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour la calvitie et les cheveux gris.
Les chercheurs notent que les études ont déjà déterminé que les follicules capillaires contiennent des cellules souches qui jouent un rôle dans la production capillaire et qu’une protéine facteur de cellules souches (SCF) est impliquée dans la pigmentation des cheveux.
Dans leur étude, les chercheurs ont constaté qu’une fois que ces cellules souches se déplacent vers la base des follicules capillaires, une protéine appelé KROX20, mieux connue pour son rôle dans le développement des nerfs, est activée dans les cellules de la peau qui forment la tige des cheveux.
Les chercheurs ont constaté que lorsque le KROX20 est activé, les cellules progénitrices de cheveux produisent la SCF. Une découverte cruciale concernant la pigmentation des cheveux.
Chez des souris avec des cellules possédant à la fois le KROX20 et la SCF, les chercheurs ont constaté que les cellules de la peau communiquaient avec les cellules de mélanocytes pour former des cheveux pigmentés. Les cellules de mélanocytes produisent de la mélanine, le pigment qui donne la couleur à la peau, aux cheveux et aux yeux.
Lorsque les chercheurs ont supprimé la SCF chez les souris, les souris sont devenues grises. Lorsque les cellules productrices de KROX20 ont été supprimées, les souris ont perdu leurs poils.
« Avec cette connaissance, nous espérons que l’avenir créera un composé topique ou permettra de délivrer le gène nécessaire aux follicules capillaires pour corriger ces problèmes cosmétiques », concluent les chercheurs.
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