Seniors : l’ibuprofène pourrait prévenir Alzheimer

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L’ibuprofène est un médicament courant pris en général pour soulager les maux de tête ou de dos. Une nouvelle étude suggère qu’une dose quotidienne d’ibuprofène pourrait également prévenir la maladie d’Alzheimer.

Agir sur l’Abeta 42

La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence. On estime qu’environ 1 million de Français vivent avec la maladie. Et ce nombre devrait tripler d’ici 2050.

Les recherches se poursuivent pour déterminer les causes exactes de la maladie d’Alzheimer, mais une protéine appelée bêta-amyloïde est censée jour un rôle clé dans la maladie. Les bêta-amyloïdes peuvent s’agglomérer et former des plaques dans le cerveau. Ces plaques vont interférer avec la communication des cellules du cerveau, ce qui peut entraîner une perte de mémoire, des changements de comportement et de nombreux autres symptômes caractéristiques de la maladie.

Dans une étude antérieure, des chercheurs ont révélé qu’un peptide bêta-amyloïde, l’Abeta 42, est présent dans la salive, ainsi que dans le cerveau, et que ce peptide est davantage présent chez les personnes qui sont plus à risque d’Alzheimer.

Sur la base de ces résultats, les chercheurs ont suggéré qu’un test de salive pourrait être utilisé afin de prédire le risque de maladie d’Alzheimer des années avant que les symptômes ne surviennent.

Une vraie percée ?

Dans cette nouvelle étude, ces mêmes chercheurs, menés par le Dr. Partrick McGeer d’Aurin Biotech au Canada, ont suggéré que l’ibuprofène pourrait réduire l’inflammation causée par l’Abeta 42. L’ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) largement utilisé. Selon les découvertes des chercheurs, il pourrait également prévenir le développement de la maladie d’Alzheimer chez les personnes présentant des niveaux élevés d’Abeta 42.

Le Dr. McGeer et son équipe soulignent que leur étude précédente suggérait que l’Abeta 42 déclenchait une réponse inflammatoire. Cette réponse pourrait être réduite par l’ibuprofène et d’autres AINS, ce qui pourrait stopper la maladie.

Les chercheurs affirment que l’identification du risque d’Alzheimer par un test de salive offrirait aux gens la possibilité de prévenir le développement d’Alzheimer grâce à une dose quotidienne d’ibuprofène.

« Sachant que la prévalence de la maladie d’Alzheimer clinique commence à 65 ans, nous recommandons que les gens soient testés 10 ans avant, à l’âge de 55 ans, lorsque débuterait la maladie d’Alzheimer », ont commenté les chercheurs.

« Si elles présentent des niveaux élevés d’Abeta 42, alors c’est le moment de commencer à prendre de l’ibuprofène quotidiennement afin de conjurer la maladie ».

La recommandation quotidienne d’ibuprofène reste prématurée

Le Dr. Doug Brown, de l’Alzheimer Society au Royaume-Uni, estime quant à lui qu’il est beaucoup trop tôt pour recommander l’ibuprofène quotidien pour la prévention de la maladie d’Alzheimer. « Les études de population qui rassemblent de grandes quantités d’informations provenant de dossiers médicaux de milliers de personnes, ont  suggéré que la prise d’ibuprofène et d’autres AINS en vente libre pourrait être liée à un risque plus faible de démence. Mais les résultats des essais cliniques avec médicaments ont été jusqu’à présent décevants ».

« La suggestion du Dr McGeer que la prise d’un médicament anti-inflammatoire quotidien dès qu’un résultat positif pour le risque de démence est démontré par un test de salive est encore prématuré ».

 

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