Les seniors sont les plus touchés par le virus de la grippe H7N9
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Malgré le ralentissement de la propagation de la nouvelle variante de la grippe aviaire H7N9, cette dernière a déjà infecté plus de 130 personnes, dont la moitié sont des seniors, et causé le décès de plus d'un tiers des patients hospitalisés.
Les premiers cas de cette nouvelle variante de grippe aviaire (H7N9) sont apparus le 1er avril 2013 chez des patients chinois devenus gravement malades. Les autorités sanitaires chinoises ont déterminé qu’une nouvelle grippe a été la source de la maladie. D’autres cas ont rapidement été diagnostiqués dans d’autres régions de la Chine, y compris à Pékin. A ce jour, 131 cas ont été recensés dans huit provinces et deux municipalités en Chine et de nouveaux cas continuent d’être diagnostiqués. Cette nouvelle grippe n’a pas encore été trouvée en-dehors de la Chine, à l’exception d’un cas importé de la Chine continentale à Taïwan.
Les virologues ont déterminé que le virus était un sous-type aviaire, et que les volatiles étaient un possible réservoir et vecteur de contamination. Comme bon nombre des premières infections humaines ont été trouvées chez des personnes qui avaient été exposées à la volaille, les épidémiologiques ont émis l’hypothèse que le virus a été transmis à l’homme après un contact étroit avec des oiseaux. Le 5 avril 2013, les autorités de Shanghai ont ordonné la fermeture des marchés de volailles vivantes de la ville, qui sont des marchés alimentaires où les volailles vivantes sont abattues et vendues. Ces marchés sont soupçonnés d’être une source d’exposition à la nouvelle grippe, et leur fermeture avait pour objectif de minimiser l’exposition humaine à des oiseaux infectés. L’OMS ne confirme pour le moment pas formellement que la volaille puisse être la source d’exposition.
A ce jour, 39 personnes sont déjà décédées de la grippe H7N9, 14 toujours hospitalisées et 78 ont pu rejoindre leur domicile. Ce recensement ne prend toutefois pas en compte les personnes qui n’ont pas été hospitalisées malgré la présence de symptômes de l’infection par le H7N9, soit potentiellement entre 1500 et 27000 personnes.
Parmi les 131 cas confirmés, 89 (68%) sont des hommes, 37 (28%) des femmes, et 5 (4%) sont des enfants. L’âge moyen des personnes infectées est de 62 ans pour les hommes et de 61 ans pour les femmes. Les âges médians sont respectivement de 60,5 et de 58. On observe donc une tendance de répartition par âge différente pour le H7N9 que pour la précédente grippe H5N1 qui affectait principalement des personnes âgées de 20 à 30 ans sans distinction particulière entre hommes et femmes.
On ignore toujours pourquoi les hommes sont plus touchés que les femmes, mais l’OMS suggère que vivre sur les marchés d’oiseaux peuvent mettre davantage certains groupes démographiques en contact avec le virus.
Selon les conclusions d’une nouvelle étude menée par des chercheurs américains, l’exposition au virus H7N9 semble toucher davantage et de manière ostentatoire les populations âgées, en particulier les hommes. Les résultats suggèrent que la répartition de l’épidémie par âge est due à une caractéristique épidémiologique ou immunologique encore inconnue et n’est pas nécessairement consécutive à une plus longue exposition à des volailles pour les personnes les plus âgées. De toute évidence, des données supplémentaires sont nécessaires pour confirmer l’existence des différences frappantes dans la vitesse de transmission par groupe démographique. Même en l’absence de données épidémiologiques complètes, les conclusions de l’étude fournissent les preuves que d’autres facteurs que la simple exposition sur les marchés de volailles peuvent contribuer à la contamination du virus H7N9, comme cela avait été supposé par l’OMS et d’autres autorités sanitaires.
Selon une autre étude, chinoise, si le nouveau virus H7N9 suit le modèle du H5N1, il est plus que probable que l’épidémie reprenne à l’automne avec une contamination à l’échelle mondiale.
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