16 variations de gènes liés à l’espérance de vie, dont 14 ont été nouvellement découvertes, ont été identifiées par des spécialistes. Ils ont également découvert que 3 gènes avec une faible expression dans le cerveau étaient liés à la longévité.
L’espérance de vie à la naissance est de 79,4 ans en France pour les hommes et de 85,4 ans pour les femmes. Les principales causes de décès sont les maladies cardiaques, le cancer et les maladies respiratoires chroniques.
Les scientifiques ont déjà examiné notre composition génétique au sujet des indices qui déterminent la durée de vie de chaque individu. Cependant, jusqu’à présent, seuls 2 gènes avaient été identifiés comme liés à la longévité, définie comme la possibilité de vivre au-delà de 85 ans.
Une nouvelle étude suisse a identifié un total de 16 marqueurs génétiques qui déterminent la durée de vie d’une personne, dont 14 sont des découvertes totalement nouvelles.
Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Nature Communications.
Les chercheurs ont analysé les données de 116 279 personnes et ont étudié 2,3 millions de SNP (polymorphisme nucléotidique), qui sont des variations génétiques qui peuvent révéler si un individu est prédisposé à une maladie ou à une condition particulière.
Selon les chercheurs, environ 1 personne sur 10 possède une combinaison de marqueurs génétiques qui détermine une durée de vie plus courte que la moyenne. Ils expliquent que l’héritage d’une variation indicative d’une réduction de l’espérance de vie peut signifier le raccourcissement de la durée de vie d’environ 7 mois.
L’étude a révélé que les NP influent sur la durée de la vie d’un individu en se liant à plusieurs facteurs de risque de maladie ou de dépendance, ce qui rend probable qu’une personne prédisposée à un état de santé particulier pourrait également être susceptible de dépendre d’une substance, comme la nicotine.
En plus de l’identification des 14 nouveaux SNP, les données sur l’expression des gènes ont conduit à la découverte qu’une faible expression de 3 gènes associés aux SNP (CRNA5, RBM6 et SULTA1) dans le cerveau détermine une durée de vie plus longue.
Cette constatation est compatible avec des recherches antérieures indiquant que le CRNA5 est lié à la dépendance à la nicotine conduisant au cancer du poumon. Il est donc logique qu’une faible expression du gène codant soit plus bénéfique.
Les chercheurs expliquent que pour tester si ces gènes peuvent causer la longévité, ils ont effectué des expériences supplémentaires sur des souris. Ils ont constaté que les souris avec une faible expression du gène RBM6 dans le cerveau vivaient beaucoup plus longtemps que leurs congénères.
« L’impact de l’expression génétique de certains de ces SNP chez l’homme est analogue à la conséquence d’un régime faible en calories chez les souris, ce qui est connu pour avoir des effets positifs sur la durée de vie », commentent les chercheurs.
Ces derniers ont également montré un intérêt pour les parallèles entre les mécanismes moléculaires dans les modèles humains et animaux, exprimant le souhait de continuer à explorer ces similitudes.
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