Une nouvelle étude montre que maintenir des amitiés durant la vieillesse peut nous permettre de conserver un cerveau agile et éviter le déclin cognitif.
Des chercheurs de la Northwestern University Feinberg School of Medicine de Chicago ont entrepris d’examiner les réseaux sociaux et les capacités cognitives d’un groupe de super seniors, des personnes de plus de 80 ans qui ont l’agilité mentale de personnes de 50 ou 60 ans. C’est la première fois que l’aspect social est étudié dans ce type de population.
Les chercheurs ont demandé à 31 super seniors et à 19 témoins appariés selon l’âge de remplir une enquête de 42 questions portant sur leur bien-être psychologique.
Les questions ont couvert 6 critères : l’autonomie, les relations positives avec les autres, la maîtrise de l’environnement, l’élévation personnelle, l’objectif de vie et l’acceptation de soi.
Les participants avaient minimum 80 ans et leur mémoire épisodique était au moins aussi bonne de celles de leurs pairs d’âge moyen.
La mémoire épisodique est définie comme la capacité à se rappeler des expériences spécifiques comme si l’on devait voyager mentalement dans le temps pour revivre des événements individuels.
« Alors que les super seniors et leurs pairs plus jeunes de 20 ou 30 ans ont rapporté des niveaux aussi élevés de bien-être psychologique à travers de multiples dimensions, les super seniors présentent des niveaux plus élevés de relations sociales positives », commentent les chercheurs.
Plus précisément, les super seniors ont obtenu une médiane de 40 ans dans la mesure des relations sociales avec les autres, alors que ceux du groupe témoin n’ont obtenu que 36. Comme l’expliquent les chercheurs, il s’agit d’une différence significative.
Il se peut que cette différence se reflète dans certains traits neurologiques qui ont été observés dans des études antérieures.
Ces caractéristiques neurologiques sont une plus grande épaisseur du gyrus cingulaire antérieur et une densité plus élevée des neurones que les chercheurs ont précédemment identifiées dans le cerveau des super seniors.
Cependant, ce n’est qu’une spéculation car l’étude était observationnelle. Elle ne peut donc pas expliquer les mécanismes responsables des résultats.
« Vous n’avez pas à faire la fête en permanence. Toutefois, cette étude soutient la théorie selon laquelle le maintien de réseaux sociaux forts semble être lié à un déclin cognitif plus lent », soulignent les chercheurs.
« Cette découverte est particulièrement intéressante car elle permet de comprendre les facteurs qui sous-tendent la préservation des capacités cognitives à un âge avancé, en particulier celles qui peuvent être modifiées ».
« Ce n’est pas aussi simple que de dire que si vous avez un réseau social fort, vous ne serez jamais atteint de la maladie d’Alzheimer. Pourtant, avoir des amis peut fonctionner comme un grand facteur de prévention ».
« S’il existe une liste de choix sains que vous pouvez faire, comme consommer une alimentation saine et ne pas fumer, le maintien de réseaux sociaux forts peut être un choix important dans cette liste. Il permet d’obtenir des avantages sur la santé », concluent les chercheurs
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