Seniors : les fluctuations de pression artérielle accélèrent le déclin cognitif

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Selon une nouvelle étude, les seniors présentant de grandes fluctuations de pression artérielle peuvent être soumis à un déclin cognitif plus rapide.

La pression artérielle est la force avec laquelle le sang pousse contre les parois des artères. Il existe 2 mesures : la pression artérielle systolique et la pression artérielle diastolique. Celles-ci sont mesurées en millimètres de mercure (mm Hg).

La pression artérielle systolique est la pression provoquée par le cœur pompant le sang, tandis que la pression artérielle diastolique est provoquée par le remplissage du cœur par le sang. Une pression artérielle systolique inférieure à 120 et une pression diastolique de 80 sont considérées comme normales (120/80 mm Hg).

Il est établi que d’avoir une pression artérielle élevée (140/90 mm Hg ou davantage) peut augmenter le risque de nombreux problèmes de santé, comme les crises cardiaques, les AVC et les maladies cardiaques.

Mais, de plus en plus, des études démontrent que les fluctuations de la pression artérielle au cours du temps peuvent également augmenter certains risques pour la santé, comme le risque de maladie cardiovasculaire et la mort.

Une nouvelle recherche suggère désormais que chez les seniors, la variabilité de la pression artérielle peut également accélérer le déclin de la fonction cognitive.

Mémoire verbale réduite

Les chercheurs ont analysé les données de 976 adultes chinois âgés de plus de 55 ans. La variabilité de la pression artérielle des participants a été évaluée 3 à 4 fois sur 5 ans. Chaque participant a également subi des tests de la fonction cognitive durant la période.

Les chercheurs ont découvert que les seniors qui avaient une plus grande fluctuation de leur pression artérielle systolique sur 5 ans ont rencontré une baisse plus rapide de la fonction cognitive, y compris le déclin de la mémoire verbale, qui est la capacité à se souvenir des mots et d’autres éléments liés à la langue.

Les grandes variabilités de la pression diastolique ont été associées à un déclin plus rapide de la fonction cognitive chez les adultes de 55 à 64 ans. Mais le lien n’a pas été observé chez les seniors de plus de 65 ans.

Contrôler les fluctuations de la pression artérielle pour préserver la fonction cognitive

Alors que les chercheurs expliquent que leur étude ne prouve pas un lien de causalité entre la variabilité de la pression artérielle et l’accélération du déclin cognitif, celle-ci s’ajoute toutefois aux preuves que cette variabilité pose des risques pour la santé.

Sur la base de leurs résultats, les chercheurs affirment que les médecins devraient réfléchir à une surveillance plus étroite de la variabilité de la pression artérielle de leurs patients.

« La variabilité de la pression artérielle pourrait signaler l’instabilité du flux sanguin, ce qui pourrait conduire à des dommages aux vaisseaux les plus fins du corps, avec des changements dans la structure et le fonctionnement du cerveau. Ces fluctuations de la pression artérielle peuvent indiquer des processus pathologiques tels que l’inflammation et l’altération de la fonction dans les vaisseaux sanguins eux-mêmes. Le contrôle de l’instabilité de la pression artérielle pourrait être une stratégie potentielle pour préserver la fonction cognitive chez les seniors ».

 

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