Selon une nouvelle recherche, une enzyme qui protège le cerveau contre le stress oxydatif pourrait également protéger ce dernier contre la formation d’amas de protéines, une caractéristique de la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et d’autres maladies neurodégénératives.
L’accumulation d’amas de protéines est l’une des caractéristiques communes se produisant dans un certain nombre de maladies neurodégénératives, comme Alzheimer, Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig.
Dans la maladie d’Alzheimer, par exemple, des études ont montré que les patients rencontrent souvent une accumulation de protéines Tau, qui s’agglutinent et s’enchevêtrent dans les cellules nerveuses. Ce processus se produit avec des protéines différentes dans une large gamme de maladies du cerveau. Il est censé jouer un rôle dans leur progression.
Les chercheurs de l’Université de l’Indiana qui ont mené cette nouvelle étude, publiée dans la revue PLOS Biology, ont découvert une enzyme qui pourrait mettre un terme au processus d’agglutination. Ils pensent que leur découverte pourrait conduire au développement de nouveaux médicaments destinés à préserver la fonction cognitive.
Pour atteindre leurs résultats, les chercheurs ont analysé les cerveaux de plus de 500 seniors décédés qui faisaient partie d’une étude sur le vieillissement avant leur mort. Dans le cadre du projet, la fonction cognitive de chaque participant a été évaluée chaque année.
Les chercheurs se sont concentrés sur les niveaux de NMNAT2, une enzyme réputée pour produire un composé qui protège notre cerveau contre le stress oxydatif provoqué par l’activité des cellules nerveuses en excès.
De leur analyse, les chercheurs ont constaté que les seniors qui avaient des niveaux plus élevés de NMNAT2 dans leur cerveau étaient moins susceptibles de connaître un déclin cognitif, tandis que ceux ayant un faible niveau de l’enzyme étaient plus susceptibles d’avoir une démence.
Cette constatation indique qu’en plus de la protection du cerveau contre le stress oxydatif, la NMNAT2 protège également le cerveau contre la perte de la mémoire et les troubles de l’apprentissage.
Les chercheurs ont ensuite analysé les cerveaux de souris qui présentaient des niveaux élevés de protéines Tau. Ils ont constaté que celles ayant les niveaux les plus élevés de NMNAT2 dans l’hippocampe, la région du cerveau nécessaire à l’apprentissage et la mémoire, avaient des niveaux réduits de protéines Tau, par rapport aux souris qui présentaient des niveaux inférieurs de NMNAT2.
« Notre travail suggère que la NMNAT2 utilise ses capacités ou sa fonction enzymatique pour lutter contre les agressions neuronales d’une manière dépendante du contexte », commentent les chercheurs. « Dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, les niveaux de NMNAT2 sont inférieurs de 50% par rapport aux niveaux normaux. Nous pensons que le renforcement de la fonction de la NMAT2 pourrait fournir une intervention thérapeutique efficace pour préserver la fonction cognitive ».
Globalement, les chercheurs pensent que leur découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour un certain nombre de maladies neurodégénératives.
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