La planète compte désormais de plus en plus de centenaires. Notre espérance de vie doit son allongement aux progrès de la médecine et certains traitements médicamenteux ont connu une véritable révolution dans de nombreux domaines. Les seniors sont manifestement les plus gros consommateurs de médicaments, mais ce n'est pas sans risque.
C’est un fait : avec l’âge, l’efficacité des facultés de notre organisme à éliminer les toxines et les médicaments par l’intermédiaire du foie ou des reins s’amenuise. Une posologie trop forte peut ainsi provoquer une accumulation d’effets toxiques pour l’organisme du senior.
Si, d’une manière générale, une réduction de la posologie est suffisante pour éviter ce phénomène tout en conservant les effets du traitement, il est toutefois possible que des interactions entre les médicaments se produisent. En effet, les ordonnances des seniors étant toujours de plus en plus longues, la polymédication reste un problème majeur chez le senior. Ainsi le risque d’inefficacité du traitement est bien réel, mais la polymédication combinée à l’usure naturelle de l’organisme peut également entraîner une intoxication médicamenteuse.
De plus, certaines maladies peuvent interférer avec la prise de certains médicaments rendant inefficaces les traitements ou, encore une fois, peuvent provoquer de graves conséquences sur la santé des seniors. A titre d’exemple, une mauvaise fonction cardiaque ayant pour incidence une répartition inégale du sang dans l’organisme et les composants chimiques des médicaments circulant grâce au flux sanguin, ces derniers peuvent parfois avoir du mal à atteindre leurs lieux d’actions, rendant ainsi le traitement inopérant.
Il est donc extrêmement recommandé pour le senior de bien décrire son état actuel comme ses antécédents lors d’une consultation chez le médecin traitant qui doit prescrire un nouveau traitement. Encore faut-il que ce dernier soit lui-même parfaitement informé des effets indésirables des médicaments qu’il propose à ses patients.
Une récente étude internationale, menée par le Professeur Barbara Mintzes de l’université de Colombie Britannique de Vancouver, révèle que les médecins généralistes sont en effet très mal informés sur les médicaments qu’ils proposent à leurs patients.
D’une manière générale, les visiteurs médicaux omettent 1 fois sur 3 de décrire les effets indésirables des médicaments qu’ils vendent aux médecins et plus de 9 fois sur 10 les problèmes graves qui pourraient survenir.
D’après l’étude, même si les médecins généralistes français sont mieux informés que leurs homologues canadiens et américains, seulement 3% d’entre eux déclarent avoir eu une formation complète sur un médicament, notamment à propos des contre-indications, des effets indésirables et des éventuelles interactions. Ce n’est pas sans rappeler l’affaire du Médiator, toujours en cours.
Il existe plusieurs taux de remboursements des médicaments par l’Assurance maladie, fixés selon le service médical rendu au patient (15%, 30%, 65% et 100%). Par exemple, un médicament vendu en pharmacie et disposant d’une vignette bleue sera remboursée par la Sécurité sociale à hauteur de 30% de son tarif, les 70% restants demeurant à la charge du patient.
Ces 70% peuvent être pris en charge par une complémentaire santé, assurance ou mutuelle, en fonction des contrats souscrits, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une mutuelle senior qui peut proposer des niveaux de garanties supérieurs à une mutuelle traditionnelle. Le patient restera toutefois redevable de la franchise médicale obligatoire de 50 centimes d’euros par boîte de médicament, non remboursable par l’Assurance maladie ni par aucune mutuelle.
Lorsqu’il s’agit d’un médicament générique, ils peuvent être remboursés par l’Assurance santé et les mutuelles. Cependant, la délivrance d’un générique refusée par un assuré peut provoquer le refus d’un pharmacien à pratiquer le tiers payant.
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