Une nouvelle étude montre que près des deux tiers des personnes âgées seraient prêtes à subir un dépistage de la démence par téléphone. Cette volonté ne diffère pas selon l’âge, le sexe ou l’ethnie.
La démence est un terme général pour le large éventail de symptômes associés à un déclin de la mémoire ou d’autres compétences cognitives relativement sévères conduisant à la réduction de la capacité d’une personne à effectuer des tâches quotidiennes simples. La maladie d’Alzheimer, qui est progressive, est la forme la plus commune de démence. On estime que d’ici 2050, 135,5 millions de personnes seront atteint de démence.
Le dépistage de la démence est conçu pour détecter des problèmes nécessitant une évaluation diagnostique. « Malgré la hausse des taux de la maladie d’Alzheimer et de l’incidence d’autres formes de démence, de nombreuses personnes atteintes de déficience cognitive ne sont pas dépistées. Elles passent inaperçues et ne reçoivent donc jamais l’évaluation ou le diagnostic de leur maladie », explique le Pr. Nicole Fowler de l’Université de l’Indiana, qui a mené l’étude.
« Comprendre l’attitude des patients concernant le risque et les avantages d’une identification précoce de la démence est crucial pour évaluer les obstacles et les facilitateurs de dépistage potentiels », poursuit-elle.
Au cours de cette étude, les chercheurs ont constaté que les deux prédicteurs les plus significatifs de la volonté d’être examiné par téléphone étaient les avantages de la connaissance précoce du déclin cognitif et le fait d’avoir un ami ou un parent atteint de la maladie d’Alzheimer.
La volonté d’un dépistage de la démence par téléphone a été déterminée au moyen d’un sondage téléphonique auprès d’une population de seniors en cours de soins primaires. Le taux de volonté de 63% a été significativement inférieur aux 90% des patients qui ont été interrogés lors d’interviews en face-à-face au cours d’une autre étude de 2012, également menée par le Pr. Fowler.
Mais, en 2013, la United States Preventive Services Task Force, un collège d’experts passant en revue les preuves d’efficacité des soins primaires et développant des recommandations de prévention clinique, ont conclu que les preuves concernant le dépistage systématique de la démence dans les soins primaires étaient insuffisantes en raison d’un manque d’études évaluant les risques, les avantages et les perspectives des patients sur la valeur du dépistage de la démence.
« Cette nouvelle étude fournit un aperçu de la réflexion qu’ont les seniors concernant le dépistage de la démence », déclare le Pr. Fowler. « En plus d‘informer les décideurs et les chercheurs, nous devrions faire en sorte que les médecins soient davantage conscients à la fois des avantages d’informer les seniors sur le dépistage de la démence et de la volonté de ces derniers à être évalués soit en face-à-face, soit par téléphone ».
Les participants de l’étude étaient 400 seniors affiliés à l’un des 2 grands systèmes de soins de santé américains. Aucun d’eux n’avait jamais été diagnostiqué pour une démence et moins de 2% d’entre eux ont déclaré avoir été informé par leur médecin que celui-ci soupçonnait des problèmes de mémoire.
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