Une vaste étude a révélé qu’un nombre inquiétant d’adultes âgés de plus de 50 ans souffraient de carences en vitamine B12 et en acide folique (B9), les exposant ainsi à une mauvaise santé à long terme.
Des chercheurs irlandais ont analysé les informations médicales de 5 290 adultes irlandais âgés de plus de 50 ans afin d’établir si les niveaux globaux de deux nutriments clés, la vitamine B12 et l’acide folique (vitamine B9), étaient adéquats parmi la population des seniors.
Les carences en vitamines B12 et B9 peuvent être un facteur de risque important à long terme, car ces nutriments ont été associés à divers problèmes de santé liés à l’anémie, en particulier la fatigue, les maux de tête, la perte de poids et l’altération de la mémoire.
Les politiques de santé publique dans de nombreux pays suggèrent que divers aliments, tels que les céréales, devraient être enrichis en vitamines B12 et B9 afin d’essayer de garantir que la population dans son ensemble ait accès à ces nutriments quotidiennement.
Les résultats de cette nouvelle étude, publiés dans la revue British Journal of Nutrition, suggèrent que les politiques de santé officielles devraient prendre ces préoccupations plus au sérieux.
« C’est l’étude la plus complète sur la vitamine B12 et la vitamine B9 chez les seniors jamais menée », ont indiqué les chercheurs.
Les vitamines B12 et B9 sont des éléments cruciaux pour la santé du cerveau, les fonctions nerveuses et la production de globules rouges, ainsi que pour la synthèse et la réparation de l’ADN. Il est donc essentiel de prendre la carence en vitamines B12 et B9 beaucoup plus au sérieux.
Après avoir analysé les données recueillies auprès de plus de 5 000 individus, les chercheurs ont constaté qu’un adulte sur huit présentait de faibles taux en vitamine B12 et un sur sept de faibles taux en vitamine B9.
En outre, la prévalence de taux inadéquats en B9 semble augmenter avec l’âge, avec des pourcentages de 14 % chez les personnes âgées de 50 à 60 ans, à 23 % chez celles âgées de plus de 80 ans.
De faibles taux de vitamine B9 ont également été observés principalement chez les personnes qui fumaient, qui souffraient d’obésité ou qui vivaient seules. Une conclusion similaire a été tirée pour la carence en vitamine B12, observée le plus souvent chez les fumeurs (14 % des cas), les personnes vivant seules (14,3 %) et les personnes de milieux socio-économiques inférieurs (13 %).
« Il existe des différences frappantes dans la prévalence de la carence entre différents facteurs de style de vie tels que l’obésité et le tabagisme, qui sont tous deux des facteurs de risque modifiables ».
Les chercheurs s’inquiètent que cette situation puisse conduire à une mauvaise santé pour la population adulte à long terme et ils pensent que l’enrichissement de certains aliments avec ces deux nutriments devrait être obligatoire.
À l’avenir, les chercheurs espèrent que leurs découvertes pourraient être utilisées comme preuve par les organisations officielles pour améliorer les politiques de santé publique.
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