Une nouvelle étude révèle que certains flavonoïdes peuvent aider à ralentir le déclin de la fonction pulmonaire lié à l’âge.
Les flavonoïdes sont une classe de polyphénols qui peuvent être trouvés dans les végétaux. Ils remplissent de nombreux rôles. Ces pigments naturels sont responsables des couleurs vives des fruits et légumes. Ils attirent aussi les insectes pollinisateurs et régulent la croissance cellulaire.
La recherche scientifique a suggéré que les flavonoïdes alimentaires peuvent avoir beaucoup d’avantages pour la santé humaine. Des études ont montré que les flavonoïdes possèdent des propriétés anti-inflammatoires et antidiabétiques, ainsi que des propriétés anticancéreuses et neuroprotectrices.
Une nouvelle étude s’ajoute à cette liste, suggérant qu’un certain type de flavonoïdes, les anthocyanes, peut aider à maintenir une fonction pulmonaire optimale jusqu’à un âge avancé.
Il a déjà été prouvé que les anthocyanes réduisent le mucus et l’inflammation chez les animaux atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive. Toutefois, « les preuves épidémiologiques sur l’association entre les flavonoïdes et la fonction pulmonaire sont très rares. Nous voulions déterminer si l’apport alimentaire et les anthocyanes sont associés au déclin de la fonction pulmonaire chez les adultes d’âge moyen », expliquent les chercheurs.
À cette fin, ils ont analysé les données disponibles au cours de deux enquêtes sur la santé respiratoire dans la Communauté européenne, qui ont eu lieu de 2002 à 2012.
Ils ont examiné les données disponibles auprès de 463 adultes norvégiens et britanniques, âgés en moyenne de 44 ans, qui ont participé à un test de spirométrie au début de l’étude et à différents moments du suivi.
La spirométrie est un test de la fonction pulmonaire qui mesure le débit le volume d’air qu’un individu peut expirer sur commande. Plus précisément, le test mesure le volume d’air total exhalé avec force en 1 seconde, le volume total exhalé avec force après une respiration profonde, et le rapport entre les deux.
En outre, les participants à l’étude avaient rempli un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires, de sorte que les chercheurs ont pu diviser les participants en quartiles, ou quarts, en fonction de leur apport alimentaire en anthocyanes.
La recherche a révélé que le quartile le plus élevé de consommateurs d’anthocyanes, comparé à celui le plus bas, avait un taux de déclin beaucoup plus lent dans les trois aspects de la fonction pulmonaire mesurés par la spirométrie.
De plus, les chercheurs ont examiné les avantages de la consommation d’anthocyanes parmi ceux qui fumaient mais qui avaient cessé de fumer, ainsi que ceux qui n’avaient jamais fumé. Ils ont découvert que les flavonoïdes ne profitaient pas aux fumeurs.
Ils concluent que l’ingestion alimentaire de sources d’anthocyanes est associée à une diminution significativement plus lente de la fonction pulmonaire dans la population générale, en particulier chez les fumeurs et les ex-fumeurs, mais pas chez les fumeurs.
« La population en général pourrait tirer parti des bénéfices des fruits riches en anthocyanes tels que les baies, en particulier ceux ont arrêté des fumer ou n’ont jamais fumé. Pour les fumeurs, cesser de fumer reste la meilleure chose à faire pour leur santé ».
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