Selon une nouvelle étude, les seniors les plus âgés, en particulier ceux qui ont des difficultés financières, sont à risque élevé de maladie et de troubles émotionnels, dont les effets pourraient être considérablement réduits par la présence d’un animal.
Des chercheurs ont étudié la littérature sur la possession d’animaux domestiques par les seniors. Ils ont découvert de nombreux avantages potentiels pour leur santé physique et émotionnelle, mais également un certain nombre d’obstacles auxquels ces seniors sont confrontés concernant l’adoption d’animaux domestiques.
Les animaux procurent non seulement de la compagnie, mais améliorent également la santé par d’autres moyens, comme le soutien émotionnel et l’augmentation de l’activité physique.
Cependant, les personnes âgées sont confrontées à de nombreux obstacles à la possession d’animaux : elles peuvent être préoccupées par le coût, par la perception qu’elles ont de leur santé physique et leur capacité à pouvoir nourrir et prendre soin d’un animal domestique. Elles peuvent également se soucier de ce qui pourrait arriver à leur bien-aimé compagnon si elles venaient à tomber gravement malade ou décéder.
« Il y a beaucoup de personnes âgées qui pensent qu’elles peuvent tirer avantage de la possession d’animaux domestique et sont conscientes qu’il y a beaucoup d’animaux en besoin d’adoption. Pourtant, il existe des obstacles qui peuvent entraver, voire empêcher ce processus d’adoption », expliquent les chercheurs.
Le résultat est une situation perdant-perdant : les personnes âgées se voient refusées les avantages potentiels de la possession d’animaux domestiques et ces derniers restent plus longtemps dans des abris et sont donc davantage susceptibles d’être euthanasiés.
Dans un effort pour transformer la situation en une relation gagnant-gagnant, leurs chercheurs expliquent que les personnes âgées ne devraient pas percevoir leurs conditions chroniques, telles que le diabète, l’arthrite, l’hypertension ou l’obésité, comme un réel handicap. Les pays développés comme les Etats-Unis, connaissent une hausse de ces maladies chroniques, mais les niveaux d’invalidité sont en baisse.
Une solution pourrait être d’augmenter les moyens de soutenir les personnes atteintes de ces maladies chroniques, comme par exemple l’accroissement des soins à domicile et les technologies d’assistance.
« Le véritable obstacle à la possession d’un animal domestique par une personne âgée se trouve davantage dans la perception du handicap que dans les limites physiques réelles », commentent les chercheurs.
Ces derniers estiment que les personnes âgées doutent de leurs capacités, alors qu’en réalité, elles sont capables de prendre soin d’un animal de compagnie. Elles ont besoin de confiance et de soutien pour les aider à adopter un animal domestique.
En outre, elles peuvent choisir un animal qui exige moins d’attention : un chien sera plus exigeant puisqu’il doit être exercé régulièrement, tandis qu’un chat est autonome. Les cobayes et les lapins ont besoin d’encore moins d’attention physique. Les personnes âgées devraient donc être amenées à envisager d’autres options qui sont davantage compatibles avec leurs besoins et leurs capacités.
Enfin, les chercheurs préconisent que les professionnels de santé devraient encourager l’adoption d’animaux domestiques, voire « prescrire » le droit d’adoption, pour répondre par exemple à l’isolement, la douleur ou la dépression.
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