Seniors : des activités cérébrales stimulantes pour réduire le déclin cognitif

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La déficience cognitive légère, ou MCI, est cliniquement définie comme l’étape intermédiaire entre le fonctionnement cognitif normal et la démence. Une nouvelle étude a examiné si la participation à des activités stimulantes mentalement pouvait réduire le risque de MCI.

Selon plusieurs études à long terme, la MCI affecte entre 16 et 20% des seniors de plus de 65 ans.

La MCI fait référence à une perte de la fonction cognitive qui n’est pas assez grave pour interférer avec les activités quotidiennes, mais pourtant susceptible de se développer en démence. De nombreuses études suggèrent qu’entre 20 et 40% des personnes présentant une MCI développeront une démence.

Une nouvelle recherche a examiné le lien entre les activités stimulantes pour le cerveau et le fonctionnement cognitif chez des seniors en bonne santé âgés de plus de 70 ans. Les chercheurs ont également évalué l’influence de l’apolipoprotéine E, un facteur de risque dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue JAMA Neurology.

L’étude du lien entre la MCI et les activités cérébrales stimulantes

Les chercheurs ont examiné 1929 seniors cognitivement en bonne santé au début de l’étude. Ils ont fourni des informations sur leur participation à des activités cérébrales stimulantes au cours de l’année précédant le début de l’étude.

Les chercheurs ont ensuite suivi cliniquement les participants pendant environ 4 ans, afin de voir combien d’entre eux développeraient une MCI. Les participants ont effectué des évaluations neurocognitives que les chercheurs ont examiné tous les 15 mois. Dans leur analyse statistique, les chercheurs ont utilisé des modèles de régression de Cox et ajustés les résultats aux variables potentiellement influentes. Les chercheurs ont également fait des tests sanguins pour déterminer le génotypage APOE4.

Le génotype APOE4 est une variante du gène APOE couramment associé à un risque élevé d’apparition tardive de la démence. La recherche actuelle n’a pas encore découvert le mécanisme responsable de cette association, mais des liens existent entre la variante du gène et l’accumulation de plaques amyloïdes liées à Alzheimer.

Les activités stimulant le cerveau réduisent le risque de MCI

A la fin de la période d’étude, 456 participants (plus de 23%) avaient développé une MCI. En outre, 512 (26,7%) étaient porteurs de l’APOE4.

Les chercheurs ont constaté que les activités stimulant le cerveau diminuaient de manière significative le risque d’apparition de la MCI. Certaines de ces activités comprenaient l’utilisation d’un ordinateur, pratiquer l’artisanat, les jeux et les activités sociales. L’association entre la lecture et la diminution du risque de MCI a presque atteint la signification statistique.

Selon les chercheurs, les résultats suggèrent que l’engagement dans des activités stimulantes pour le cerveau, même tard dans la vie, peut réduire les chances de développer une MCI.

Les chercheurs ont également noté un risque plus faible de développer une MCI chez les seniors qui se livraient à des activités cérébrales stimulantes mais qui n’étaient pas porteurs du gène APOE4. A l’inverse, ils ont trouvé que les participants qui ne se livraient pas à des activités stimulantes mentalement et qui étaient porteurs du gène APOE4 présentaient un risque plus grand de développer une MCI.

 

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