Les scientifiques ont longtemps débattu pour savoir si le vieillissement déclenche la ménopause ou si la ménopause accélère le vieillissement. Deux nouvelles études révèlent que la ménopause et l’insomnie peuvent accélérer le vieillissement.
Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont constaté que la ménopause accélère le vieillissement cellulaire, ce qui augmente le risque de maladies liées à l’âge d’une femme.
Une autre étude montre que les symptômes de l’insomnie, qui se produisent souvent aux côtés de la ménopause, peuvent également accélérer le vieillissement chez les femmes ménopausées.
La ménopause est définie comme le moment où une femme a son dernier cycle menstruel, en raison des ovaires cessant la production des œstrogènes et de progestérone. L’âge moyen de la ménopause est de 51 ans, mais elle peut se produire avant ou plus tard.
Alors que la ménopause affecte différemment chaque femme, les symptômes peuvent inclure des bouffées de chaleur, des troubles du sommeil, des changements d’humeur et des problèmes vaginaux et de vessie.
On pourrait penser que le vieillissement est la cause de la ménopause, étant donné qu’elle est un processus naturel qui se produit tard dans la vie. Mais, depuis des décennies, les chercheurs ont débattu pour savoir si le contraire pouvait être vrai.
Pour les deux études, les chercheurs ont utilisé une « horloge épigénétique », qui surveille les changements épigénétiques au fil du temps. Autrement dit, l’horloge suit les variations de l’expression génique qui surviennent en raison de facteurs environnementaux ou externes.
Dans la première étude, les chercheurs ont utilisé l’horloge épigénétique pour surveiller la méthylation, un biomarqueur chimique du vieillissement cellulaire, dans l’échantillon d’ADN de 3 100 femmes.
En analysant la méthylation dans le sang, la salive et les échantillons buccaux, les chercheurs ont pu mesurer l’âge biologique des cellules des participantes et l’ont comparé avec leur âge chronologique.
Leurs résultats ont montré que la ménopause accélère le vieillissement cellulaire dans le sang d’environ 6%. « En moyenne, plus jeune une femme entre en ménopause, plus vite son sang vieillit. C’est un aspect important parce que le sang d’une personne peut refléter ce qui se passe dans d’autres parties du corps, et cela pourrait avoir des implications sur la mort et le risque de maladie », commentent les chercheurs.
Dans la seconde étude, les chercheurs ont utilisé l’horloge épigénétique pour mesurer le vieillissement cellulaire de 2 078 femmes. Ils ont également évalué la présence des symptômes d’insomnie : agitation, problèmes d’endormissement, sommeil perturbé, difficulté à se rendormir et à se réveiller tôt.
Ils ont constaté que les femmes qui ont eu les 5 symptômes de l’insomnie étaient environ 2 ans plus âgées biologiquement, par rapport aux femmes du même âge chronologique qui ne présentaient aucun symptôme d’insomnie.
Les chercheurs notent toutefois qu’ils sont incapables d’établir une relation de cause à effet entre l’insomnie et le vieillissement biologique chez les femmes ménopausées.
Néanmoins, ils précisent que les résultats sont importants et que l’horloge épigénétique pourrait être un outil possible d’évaluation des effets de certains traitements comme l’hormonothérapie et ou les thérapies antivieillissement.
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