Selon une nouvelle étude, au-delà de 60 ans, chaque heure supplémentaire passée assis double le risque d'être invalide, indépendamment du fait de faire de l'exercice physique.
Cette étude, menée par des chercheurs de la Northwertern University Feinberg school of Medicine à Chicago, est la première à montrer qu’un comportement sédentaire est son propre facteur de risque de handicap, distinct du manque d’activité physique vigoureuse ou modérée. En réalité, le comportement sédentaire est presque aussi important dans le facteur de risque pour le handicap que le manque d’exercice.
Par exemple, prenons deux femmes de 65 ans, l’une sédentaire pendant 12 heures par jour et l’autre durant 13 heures. Selon les résultats de l’étude, la seconde présente 50% de risques supplémentaires de devenir handicapée.
« C’est la première fois que nous montrons qu’un comportement sédentaire est lié à l’augmentation du handicap quel que soit la durée d’exercice physique pratiquée ou l’effort », a déclaré le Pr. Dorothy Dunlop, auteur principal de l’étude. « La sédentarité n’est pas seulement synonyme de manque d’activité physique ».
Le handicap touche plus de 56 millions d’Américains. Il est défini par des limites dans la capacité de faire des activités de base comme manger, s’habiller ou se baigner, entrer ou sortir du lit ou encore marcher à travers une pièce. L’invalidité augmente le risque d’hospitalisation et l’institutionnalisation, et est une source de surcoûts de soins de santé.
« Cela signifie que les seniors ont besoin de réduire la quantité de temps qu’ils passent assis, que ce soit en face d’un téléviseur ou d’un ordinateur, indépendamment de leur participation à une activité physique modérée ou vigoureuse », explique le Pr. Dunlop.
L’étude a porté sur un échantillon de 2286 seniors âgés de plus de 60 ans. Elle a comparé les personnes en matière de santé exerçant la même quantité d’activité physique.
Les participants portaient des accéléromètres pour mesurer leur temps de sédentarité et d’activité physique. Le suivi de l’accéléromètre était important car il était objectif : les seniors ont parfois tendance à surestimer leur activité physique. Des recherches antérieures ont indiqué une relation entre les comportements sédentaires et l’invalidité, mais elles étaient fondées sur des données autodéclarées qui, par conséquent, ne pouvaient pas être vérifiées.
Parce que l’étude examine les données à un moment donné, elle ne permet pas de déterminer définitivement si la sédentarité entraîne une invalidité, mais « elle attire l’attention sur le fait qu’il s’agit d’un problème potentiel d’invalidité», explique le Pr. Dunlop.
Des études sur des animaux ont montré que l’immobilité est un facteur de risque indépendant pour les effets négatifs sur la santé. « C’est le premier élément de preuve objectif qui corrobore les données sur les animaux », a déclaré le Pr. Dunlop.
Pour réduire les temps de repos, le professeur émet les suggestions suivantes :
> Se lever quand on parle au téléphone ou lors d’une réunion de travail ;
> Se rendre à pied dans une épicerie assez éloignée pour faire ses courses ;
> Prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur…
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