La restriction calorique allongerait la durée de la vie

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Les derniers résultats d’une étude menée sur 25 ans suggèrent qu’un régime pauvre en calories réduirait les risques de maladies liées à l’âge et permettrait de vivre plus longtemps.

Deux études contradictoires

Cette étude, qui a débuté en 1989 à l’Université du Wisconsin aux Etats-Unis, est l’un des deux projets de recherche américains à long terme portant sur les effets de la restriction calorique sur les primates.

Fait surprenant, cette étude semble contredire les résultats de la seconde, menée par l’Institut National du Vieillissement (NIA), qui n’a trouvé aucune différence dans la survie entre un régime pauvre en calories et une alimentation normale. Les chercheurs de la seconde étude avaient publiés leurs résultats en août 2012 dans la revue Nature et suggéraient que les deux principaux facteurs qui ont le plus d’impact sur la durée de vie sont de bons gènes et un régime sain et équilibré.

Toutefois, ces deux études sont considérées comme importantes, car en-dehors de celles-ci, la seule autre étude sur les liens possibles entre la restriction calorique et la longévité a été limitée aux organismes non primates.

Cette étude avait suggéré que la restriction de l’apport calorique, tout en continuant à fournir des éléments nutritifs essentiels, pourrait prolonger la durée de vie des levures, des mouches et des rongeurs jusqu’à 40%.

La possibilité d’un lien entre la restriction calorique et la réduction des maladies liées à l’âge et la mortalité a toujours intrigué les scientifiques : « Nous étudions la restriction calorique car elle a un effet avéré sur le vieillissement et l’incidence des maladies liées à l’âge. D’ores et déjà, des gens étudient des médicaments qui affectent les mécanismes qui sont actifs dans la restriction calorique », explique Rozalyn Anderson, professeur au département gériatrie de l’Université du Wisconsin.

Un risque de mortalité trois fois plus important sans régime restreint en calories

Pour cette dernière étude, menée sur des primates, les singes ont été répartis en deux groupes distincts : le premier a suivi un régime réduit en calories de 30%, et le second un régime où les primates pouvaient manger ce qu’ils voulaient.

Les résultats montrent que, par rapport aux singes du premier groupe, ceux du deuxième présentaient 2,9 fois plus de risques de maladie et avaient triplé le risque de décès.

L’équipe Wisconsin estime que bon nombre des effets sur le vieillissement et les maladies peuvent être réduits grâce à la restriction calorique car cela concerne la manière dont le corps régule l’énergie : il reprogramme le métabolisme, affecte la façon dont le carburant est utilisé et comment les organismes réagissent aux changements de l’environnement à mesure qu’ils vieillissent.

Elle donne l’exemple du diabète, une maladie qui peut être considérée comme une incapacité à répondre correctement aux nutriments. Un début de diabète a d’ailleurs été observé chez les singes du deuxième groupe, dans les 6 mois après le début de l’étude.

Jusqu’il y a deux ans, il n’y a eu aucune preuve de diabète dans le groupe des primates ayant suivi le régime restreint en calories, tandis qu’un grand nombre de ceux du deuxième groupe présentaient la maladie, un pré-diabète et le syndrome métabolique.

 

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