La substance blanche est un tissu cérébral contenant les fibres responsables de la communication nerveuse du cerveau. A mesure que nous vieillissons, la baisse d’activité de ces fibres nerveuses perturbe le fonctionnement du cerveau. Une nouvelle étude suggère que chez les seniors, l’intégrité structurelle de la substance blanche ne dépend pas seulement des niveaux d’activité physique, mais également de la quantité de temps passé assis.
Des études antérieures ont associé l’activité physique chez les seniors avec une réduction du déclin cognitif. En 2012, une recherche écossaise a constaté que les seniors ayant des niveaux élevés d’activité physique avaient moins de problèmes de mémoire et de pensée, tandis que selon une étude de 2013, l’exercice est bénéfique pour le fonctionnement cognitif des patients atteints de démence.
Les scientifiques affirment que ces conclusions peuvent être le résultat de l’amélioration de l’activité structurelle de la substance blanche du cerveau. Cependant, on sait peu de choses sur les associations entre les différents niveaux d’activité physique, le comportement sédentaire, la condition cardiorespiratoire et l’intégrité du vieillissement de la substance blanche.
Avec ces bases, l’équipe du chercheur Agnieszka Burzynska de l’université de l’Illinois a surveillé les niveaux d’activité physique de 88 participants âgés de 60 à 78 ans et en bonne santé.
Dans cette étude, les participants ont porté un accéléromètre sur la hanche durant 7 jours pendant toutes les heures d’éveil, afin d’identifier leur comportement, ce qui a permis de suivre régulièrement l’engagement des participants à des activités physiques, ainsi que leur comportement sédentaire.
Les participants ont également subi une IRM afin d’étudier l’intégrité structurelle de la substance blanche et afficher la présence de lésions, lesquelles sont fréquentes chez les personnes âgées, survenant chez environ 95% des adultes âgés de plus de 65 ans. Mais l’équipe note que leur apparition précoce ou leur accumulation rapide peut conduire à un dysfonctionnement du cerveau.
Les résultats de l’étude publiée dans la revue PLoS ONE ont révélé que les participants qui s’étaient engagés dans une activité physique modérée ou vigoureuse avaient moins de lésions de la substance blanche que ceux qui s’étaient livrés à une activité physique de faible niveau.
Cependant, les seniors souvent engagés dans une activité physique légère présentaient une plus grande activité structurelle dans la substance blanche dans les lobes temporaux, lesquels jouent un rôle important dans la mémoire, le langage, la vue et l’ouïe.
Mais sans doute le plus intéressant, c’est que les seniors qui ont passé le plus de temps sédentaires, même s’ils s’étaient engagés dans une activité physique modérée ou vigoureuse, avaient une intégrité structurelle inférieure dans la substance blanche de l’hippocampe, une région du cerveau importante pour la mémoire et l’apprentissage.
« Cette étude suggère que l’effet physiologique de trop s’assoir, même si vous pratiquez une activité physique en fin de journée pour une demi-heure, aura un effet néfaste sur votre cerveau. Nous espérons que cela encouragera les gens à mieux prendre soin de leur cerveau en étant plus actifs », explique Agnieszka Burzynska.
Ces résultats soutiennent les recommandations de santé pour adopter un mode de vie actif chez les seniors.
Nous nous engageons à vous recontacter dans la journée.