Une étude sur plus de 40 000 femmes a conclu que la consommation de viande rouge est associée à un risque accru de cancer du sein, et que la consommation de volaille pourrait réduire ce risque.
60 000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués en France chaque année. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez la femme, responsable de 12 000 décès par an.
Les taux de cancer de cancer du sein varient considérablement d’un pays à l’autre, ce qui implique que des facteurs liés à l’environnement et au mode de vie jouent un rôle important. Comprendre les causes de ces variations pourrait aider les scientifiques à trouver des moyens de minimiser les risques du cancer du sein.
À cette fin, des chercheurs se sont intéressés aux effets de la nutrition sur le cancer.
Les chercheurs ont étudié la relation entre tous les types de viande et le cancer du sein. Ils ont également examiné si les méthodes de cuisson et la qualité de la cuisson de la viande pouvaient être associées à un risque.
Ils ont utilisé les données de 42 012 femmes âgées de 35 à 74 ans et ont suivi les participantes pendant en moyenne 7,6 ans. Au cours de cette période, 1 536 cancers du sein ont été diagnostiqués. Chaque participante a fourni des informations telles que ses antécédents médicaux, l’incidence du cancer dans sa famille, ses facteurs de style de vie, son régime alimentaire, sa taille, son poids et ses données démographiques.
Les chercheurs ont également eu accès aux informations détaillées sur la consommation de viande, y compris la taille des portions et le type de viande. Ils ont demandé aux participantes comment elles préparaient habituellement leur steak, leurs hamburgers et leurs côtelettes de porc, avec des options couvrant tout le spectre de la cuisson, de la plus faible à la plus grillée.
Les chercheurs ont constaté que les femmes qui mangeaient plus de viande rouge avaient 23 % plus de risque de développer un cancer du sein que celles qui mangeaient moins de viande rouge.
Concernant la volaille, les résultats ont été plus surprenants, cette catégorie de viande semblant avoir un effet protecteur. En effet, les scientifiques ont trouvé que celles qui mangeaient le plus de volaille avaient 15 % moins de risque de développer un cancer du sein que celles qui mangeaient moins de volaille.
Les chercheurs ont utilisé des modèles de substitution pour prédire l’évolution du risque de cancer du sein si une personne consommant une grande quantité de viande rouge passait à la volaille. Dans ces modèles, les chercheurs ont constaté que l’association bénéfique de la viande de volaille avec le risque de cancer du sein était plus prononcée.
« Bien que le mécanisme par lequel la consommation de volaille diminue le risque de cancer du sein ne soit pas clair, notre étude prouve que le remplacement de la viande rouge par de la volaille peut contribuer à réduire l’incidence du cancer du sein », ont conclu les chercheurs.
Nous nous engageons à vous recontacter dans la journée.