Légumes, fruits, noix, huile d’olive en grandes quantités et un verre de vin à chaque repas… Le régime méditerranéen a longtemps été considéré comme l’une des manières les plus saines de manger sainement. Désormais, des chercheurs suggèrent que ce régime pourrait également aider à ralentir le processus de vieillissement.
L’étude, publiée dans la revue BMJ, montre que le régime méditerranéen est associé à une plus grande longueur des télomères, considérés comme un marqueur du vieillissement.
Les télomères sont des séquences d’ADN situées à l’extrémité des chromosomes. Ils aident à protéger l’intégrité physique de ces derniers, les empêchant de s’effilocher et de brouiller le code génétique contenu en leur sein.
Les télomères raccourcissent naturellement avec l’âge. Leur taille se réduit de 50% entre l’enfance et l’âge adulte, puis se réduit à nouveau de moitié au cours du début de la vieillesse. Les télomères ainsi raccourcis sont associés à une diminution de l’espérance de vie et à l’augmentation du taux de maladies chroniques liées à l’âge.
Des recherches antérieures ont déjà suggéré que suivre un régime méditerranéen pouvait réduire de manière globale la mortalité, l’incidence des maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires graves, et augmenter la probabilité d’un vieillissement en bonne santé.
Le régime méditerranéen est caractérisé par :
Les facteurs de style de vie comme l’obésité et les boissons sucrées ont été liées à des télomères plus courts que la moyenne, de même que l’inflammation et le stress oxydatif. Les éléments clés de la diète méditerranéenne – fruits, noix et légumes – sont connus pour leurs effets anti-inflammatoires et antioxydants, ce qui suggère qu’ils pourraient influencer la longueur des télomères d’une manière positive.
Les chercheurs de Harvard ont étudié 4676 femmes, toutes d’âge moyen et en parfaite santé, qui ont été invitées à remplir un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires et pour lesquelles un test sanguin a été effectué afin de déterminer la longueur de leurs télomères.
Chaque participante a dû attribuer un score de régime allant de 0 à 9 points, correspondant à sa proximité avec ses habitudes alimentaires et le régime méditerranéen.
Après ajustement avec des facteurs de confusion potentiels, comme l’indice de masse corporelle (IMC), les chercheurs ont constaté qu’une plus grande adhésion au régime méditerranéen était significativement associée à des télomères plus longs. Pour chaque point de l’échelle de notation des habitudes alimentaires, cela correspondait à 1,5 année de vieillissement des télomères en moyenne.
En outre, aucun des composants individuels de l’alimentation n’a été associé à la longueur des télomères. Les chercheurs affirment que cette constatation souligne l’importance d’examiner les habitudes alimentaires dans leur globalité par opposition aux facteurs alimentaires individuels en matière de santé.
Les chercheurs soulignent que d’autres recherches devraient approfondir la question, notamment au sujet des éventuels facteurs génétiques
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