Une nouvelle étude révèle que le lien entre la santé d’un senior et la qualité de son mariage pourrait être moins simple que ce que nous pouvions penser jusqu’à présent. En effet, elle constate que, contrairement aux couples de seniors heureux de leur union, les hommes insatisfaits de leur mariage sont moins susceptibles de développer le diabète, et si cela se produit, il surviendrait plus tardivement et serait mieux gérer.
Cette étude, dirigée par le Pr. Hui Liu, de l’Université du Michigan à East Lansing, a été publiée dans The Journals of Gerontology, Social Sciences.
En 2013, en France, il y avait plus de 3 millions de diabétiques diagnostiqués, soit 4,7% de la population. À cela, s’ajoutent les personnes diabétiques qui s’ignorent. Si la moyenne d’âge des diabétiques est de 65 ans, plus de 25% d’entre eux sont des seniors de plus de 75 ans.
L’objectif de cette étude était d’examiner le lien entre la qualité conjugale et le risque de développer le diabète, ainsi que la façon dont il est géré après qu’il se soit développé.
L’étude a utilisé les données des deux premières vagues de l’étude sur la vie sociale nationale, la santé et le vieillissement aux États-Unis (NSHAP). Ces données, qui comprennent des biomesures et des sondages recueillis au cours d’entrevues et de formulaires d’auto-déclaration, couvrent de nombreux aspects de la vie des seniors.
L’ensemble des données que le Pr. Liu et ses collègues ont analysé a impliqué 1 228 hommes et femmes mariés âgés de 57 à 85 ans au moment de la première vague (2005-2006). Au moment de la seconde vague (2010-2011), 389 participants présentaient un diabète.
Les données d’enquête recueillies n’étaient pas spécifiquement conçues pour évaluer la qualité conjugale, de sorte que les chercheurs ont utilisé une approche statistique pour construire des échelles positives et négatives de la qualité conjugale à partir d’éléments d’enquête pertinents.
Lorsque les chercheurs ont comparé les données d’enquêtes avec l’information sur le diabète recueillie auprès des participants, ils ont fait des découvertes surprenantes.
Le résultat le plus fascinant est que, pour les hommes, une qualité conjugale négative est liée à la réduction du risque de développer un diabète et une meilleure gestion de la maladie une fois diagnostiquée.
Une explication pourrait être que, parce que le diabète est une condition qui nécessite une surveillance importante et constante, les problèmes persistants de couple pourraient stimuler la santé du mari.
Pour les femmes, une qualité de vie conjugale positive a été liée à un risque plus faible de développer un diabète. Le Pr. Liu suggère que ce pourrait être du fait que les femmes sont plus sensibles à la qualité conjugale et donc plus susceptibles d’éprouver cela comme un effet positif sur la santé.
Ces résultats soulèvent également des questions sur la façon de définir la qualité de vie conjugale, et dans quelle mesure elle peut différer entre les sexes.
« L’étude remet en question l’hypothèse traditionnelle selon laquelle la qualité conjugale négative est toujours préjudiciable pour la santé », concluent les chercheurs.
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