Selon un nouveau rapport, la maladie d'Alzheimer, phénomène épidémique mondial, entraîne désormais une pénurie de soignants pour les personnes âgées et le manque de soutien des aidants membres de la famille.
Le rapport, publié le 19 septembre dernier, indique que le nombre de personnes âgées dans le monde va augmenter à 277 millions d’ici 2050, dont la moitié nécessitant des soins personnels sera atteint de démence, dont Alzheimer.
A mesure que la population mondiale vieillit, le système traditionnel de soins informels dispensés par la famille, les amis, ou la communauté, devra recevoir davantage de soutien de la part des organisations nationales de santé. Cela signifie que les dirigeants de pays à travers le monde devront faire de la démence une priorité en mettant en œuvre des plans nationaux et des discussions sur les futures stratégies de soins longue durée.
Selon le rapport mondial 2013 sur Alzheimer, dans le monde, 13% des seniors de 60 ans et plus ont besoin de soins à long terme. Entre 2010 et 2050, le nombre de personnes âgées ayant besoin de soins devrait presque tripler, de 101 à 277 millions.
Les soins de longue durée sont principalement des soins aux personnes atteintes de démence. Selon le rapport, environ 50% de toutes les personnes âgées nécessitant des soins personnels sont atteintes de démence, et près de 80% chez personnes âgées placées dans des établissements de soins infirmiers. Le coût mondial du traitement de la démence s’élève actuellement à 600 milliards de dollars (environ 440 milliards d’euros).
Une plus grande attention doit donc être accordée pour aider les patients atteints de démence et leur famille. En ce sens, le rapport appelle à une augmentation de 10 fois le montant du budget en recherche pour dynamiser le travail sur la prévention de la démence, le traitement et les soins.
> Mettre en place des systèmes de surveillance de la qualité des soins de la démence dans tous les milieux (privés et infirmiers) ;
> Promouvoir l’autonomie et le choix pour les patients et leurs aidants à tous les stades de la démence ;
> Une meilleure intégration et coordination entre les systèmes de soins et les services sociaux pour répondre aux besoins des aidants et des patients ;
> Une meilleure formation des soignants et une meilleure rémunération ;
> Evaluation du travail non rémunéré des aidants familiaux ;
> Surveillance de la qualité des soins dans les établissements à travers la qualité de vie et la satisfaction des résidents, en plus des inspections de routine.
« Les personnes atteintes, de démence ont des besoins spécifiques. Comparé à d’autres utilisateurs de soins longue durée, ils ont davantage besoin de soins personnels et sur un plus grand nombre d’heures et de davantage de surveillance », explique l’auteur du rapport, Martin Prince, professeur à l’institut de phychiatrie au King College de Londres. « Leurs besoins en matière de soins commencent très tôt et évoluent au fil de la maladie, ce qui nécessite une planification avancée de surveillance et de coordination ».
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