Une nouvelle étude révèle qu’avoir un excellent sommeil en étant jeune peut être la clé d’une meilleure mémoire plus tard dans la vie.
L’association entre le sommeil et le fonctionnement cognitif a largement été étudiée, et il semble que le sommeil affecte l’apprentissage et la capacité mémorielle.
En juin 2014, une précédente étude affirmait que le sommeil renforçait la mémoire d’apprentissage, alors que plus récemment, une étude publiée dans la revue Proceedings or the National Academy of Sciences avait trouvé que les siestes pouvaient aider les jeunes enfants à mieux se souvenir des compétences et des comportements nouvellement acquis.
A mesure que nous vieillissons, nous avons tendance à dormir moins et à avoir moins de sommeil à ondes lentes, lequel est connu pour jouer un rôle important dans la mémoire. Les chercheurs de cette nouvelle étude, le Pr. Michael Scullin, du Département de psychologie et de neurosciences de l’Université Baylor à Waco, et son collègue le Dr. Donald Bliwise, du Département de neurologie à l’école de médecine de l’Université Emory à Altlanta, ont voulu savoir si ces changements de sommeil liés à l’âge pouvaient affecter le fonctionnement cognitif.
Les chercheurs ont mené un examen complet de plus de 200 études datant de plus d’un demi-siècle, lesquelles ont analysé l’association entre le sommeil et le fonctionnement cognitif. Les participants ont été divisés en 3 groupes d ‘âge : les jeunes (18-29 ans), ceux d’âge moyen (30-60 ans) et les seniors (60 ans +).
Scullin et Bliwise ont évalué les données autodéclarées sur le nombre d’heures, en moyenne, que les participants dorment chaque nuit, combien de temps il leur faut pour s’endormir, la fréquence à laquelle ils se réveillent pendant la nuit et la fatigue qu’ils ressentent au cours de la journée.
Les résultats de l’analyse ont révélé que les participants les plus jeunes et ceux d’âge moyen ont tendance à dormir davantage et avoir une meilleure qualité de sommeil que les adultes plus âgés, ce qui semble bénéficier à leur fonctionnement cognitif plus tard dans la vie.
« Nous avons découvert des études qui ont montré que bien dormir à l’âge moyen prédit mieux le fonctionnement cognitif 28 ans plus tard », explique Scullin.
Une bonne qualité de sommeil chez les seniors âgés de 70 à 90 ans, cependant, semble n’avoir que peu d’effet sur leur mémoire, selon les chercheurs.
« Nous interprétons la littérature comme suggérant que le maintien de la bonne qualité de sommeil, au moins chez le jeune adulte et l’adulte d’âge moyen, favorise un meilleur fonctionnement cognitif et sert à protéger contre des baisses cognitives liées à l’âge », expliquent les auteurs.
« Si le sommeil aide la mémoire et la pensée chez les jeunes adultes, mais qu’il est modifié en quantité et en qualité avec l’âge, alors la question est de savoir si l’amélioration du sommeil peut retarder, ou inverser, les changements dans la mémoire et la pensée liés à l’âge. C’est la différence entre capitaliser sur un bon sommeil en étant jeune plutôt qu’essayer de compenser plus tard », concluent les chercheurs.
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