Avec plus de 80% des seniors atteints de la maladie d'Alzheimer vivant à domicile, la famille reste le principal leur soutien. Mais cet accompagnement quotidien peut être traumatique pour l'aidant. Des mesures été mises en place depuis 2008 pour les épauler.
Marisol Touraine, Ministre de la Santé, s’est vu remettre cette semaine le rapport d’évaluation du Plan Alzheimer 2008-2012. Dans l’ensemble, les conclusions sont plutôt satisfaisantes et les 44 mesures décidées ont été appliquées.
Ce plan Alzheimer avait pour objectif durant 5 ans de fournir un effort considérable dans la recherche, le diagnostic plus précoce et la prise en charge des malades et des aidants. Il a bénéficié d’un budget d’1,6 milliard d’euros réparti selon 3 axes : le volet médico-social pour 1,2 milliard d’euros, le volet sanitaire pour 200 millions d’euros et le volet recherche également pour 200 millions d’euros.
La maladie d’Alzheimer étant étroitement liée au vieillissement de la population (à partir de 85 ans, ce sont 1 femme sur 4 et 1 homme sur 5 qui sont touchés), il était évident qu’il fallait agir rapidement pour proposer des solutions pertinentes et efficaces, notamment dans l’accompagnement des patients.
D’après de nombreuses observations, l’accompagnement d’un senior atteint d’Alzheimer par un parent au quotidien et au long cours peut se révéler particulièrement traumatisant, et plus de la moitié des aidants familiaux témoignent de leur grande détresse psychologique. En effet, ils présentent trois fois plus de dépression que la normale. Ils ont par conséquent naturellement besoin d’un soutien structuré pour les aider à surmonter la responsabilité de la prise en charge du patient, s’accroissant chaque jour un peu plus, au fil de l’évolution de la maladie.
Le Plan Alzheimer 2008-2012 a permis de consolider grâce aux mesures mises en place l’aide au maintien à domicile et l’accompagnement des aidants. Ainsi, l’emploi d’une personne à domicile s’est démocratisé, ainsi que le recours à l’aide-ménagère et les services de soins infirmiers à domicile.
Ce prestation est ouverte aux personnes de plus 60 ans et celles qui rencontrent une perte d’autonomie et qui ont besoin d’une aide personnelle à domicile. Il existe 3 possibilités pour en bénéficier : soit recourir à l’emploi direct d’un salarié ; soit recourir aux prestations d’un organisme public, d’une entreprise ou d’une association mandataire, auquel cas le demandeur reste l’employeur et le mandataire s’occupe des tâches administratives ; ou encore recourir à une entreprise, une association ou à un organisme public prestataire, auquel cas, l’aidant est salarié de l’organisme.
Dans tous les cas, l’emploi d’un salarié à domicile permet une réduction fiscale sur l’impôt de l’employeur et une exonération des charges patronales pour la part de la Sécurité sociale sur le salaire de l’aidant.
L’aide-ménagère est attribuée aux seniors dépendants qui ont besoin d’une aide matérielle pour vivre à domicile. L’aide-ménagère est salariée de la commune de résidence. Elle s’occupe des différentes tâches ménagères comme les courses, l’entretien du logement, le ménage, la lessive, la préparation des repas, etc. Le temps de présence est calculé selon le besoin réel du patient.
Pour en bénéficier, le demandeur doit solliciter la Mairie de sa commune, être âgé de plus de 65 ans et sous condition de ressources. Les personnes n’ayant pas droit à l’aide sociale peuvent se renseigner auprès de leur caisse de retraite. Dans les deux cas, une participation financière peut être demandée. Il est donc utile de se renseigner auprès de sa mutuelle senior pour savoir s’il existe une possibilité de prise en charge de cette participation et jusqu’à quelle hauteur.
Ces services permettent d’offrir des soins infirmiers et d’hygiène générale au domicile du demandeur, lequel doit être un senior de plus 60 ans, malade ou dépendant. La demande est établie par le médecin traitant auprès de l’Assurance maladie. Ces services sont pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.
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