Le pesticide DDT augmenterait le risque d'Alzheimer
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D'après une étude américaine, le pesticide DDT, interdit aux Etats-Unis en 1972, mais encore employé dans les industries agricoles de certains pays, aurait une influence dans le développement de la maladie d'Alzheimer.
Le DDE est un sous-produit du dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT). Inventé dans les années 1940, le DDT a été l’un des premiers insecticides modernes, mis en place pour prévenir la propagation de maladies humaines transmises par les insectes comme le paludisme et le typhus.
Que qu’il soit un pesticide efficace, au fil du temps, les experts ont pris conscience des effets indésirables causés par le DDT à l’environnement, la faune et les humains, ce qui a conduit à son interdiction aux Etats-Unis en 1972. Le DDT est notamment connu pour causer des problèmes liés à la reproduction chez l’homme et il est aussi supposé être la cause de certains cancers.
Certaines études commencent désormais à s’attacher aux facteurs environnementaux pouvant influencer le risque d’apparition de la maladie d’Alzheimer. Actuellement, on sait déjà que certains métaux, solvants et pesticides peuvent augmenter ce risque, bien que l’on n’ait toujours pas élucidé la survenue réelle de la maladie pour laquelle aucun remède ni traitement n’existe.
Dans une nouvelle étude, publiée dans The Journal of The American Medical Association Neurology, des chercheurs ont voulu explorer davantage le lien entre le DDT et la maladie d’Alzheimer. Pour ce faire, ils ont étudié des échantillons sanguins existants de 86 seniors atteints de la maladie d’Alzheimer ainsi que 79 personnes composant un groupe témoin et ont mesuré les niveaux de DDE dans le sang.
Les chercheurs ont détecté le DDE dans le sang chez 70% des personnes du groupe témoin, et chez 80% des patients atteints d’Alzheimer. Bien que cela semble une proportion élevée que d’être exposé à une substance interdite, les niveaux de DDE étaient probablement la résultante d’une demi-vie passée sur un sol contaminé et à boire de l’eau également contaminée. Il est également possible que certaines personnes présentaient du DDE dans le sang parce qu’elles avaient mangé des aliments importés de pays où le DDT est encore utilisé comme pesticide.
Chez les patients atteints d’Alzheimer, les niveaux de DDE étaient 3,8 fois supérieurs à ceux du groupe témoin. Grâce à des tests de la fonction cognitive chez les patients atteints d’Alzheimer, les chercheurs ont également constaté que la maladie était plus avancée chez ceux qui présentaient les plus hauts niveaux de DDE dans le sang.
Il existe également un gène, l’APOE, qui présente une forte influence sur une personne qui développe la maladie d’Alzheimer. Dans cette étude, les chercheurs ont découvert que les patients présentant le gène APOE caractéristique d’Alzheimer et des niveaux élevés de DDE avaient les scores de tests cognitifs les plus faibles. Ce qui les pousse à croire que les personnes qui portent ce gène peuvent être plus sensibles aux effets nocifs du DDE.
Les scientifiques suggèrent en conséquence que l’identification des personnes présentant des niveaux élevés de DDE dans le sang et qui ont également le gène APOE permettra un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer.
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