Nouvelles découvertes dans le traitement des pertes de mémoire
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Des chercheurs ont développé de nouvelles molécules qui pourraient inverser les pertes de mémoire liées à l’âge et à la dépression.
La perte de mémoire n’est pas uniquement liée à la démence, c’est également un élément naturel du processus de vieillissement. Des problèmes de mémoire surviennent également chez les personnes en détresse émotionnelle, en particulier chez les personnes souffrant de dépression.
Par exemple, une étude de 2018 publiée dans la revue Neurology a révélé que les personnes présentant des symptômes de dépression notables avaient également une mémoire épisodique médiocre, un type de mémoire rappelant des événements spécifiques.
Des chercheurs canadiens ont récemment déployé des efforts considérables pour mettre au point de nouveaux composés capables d’inverser la perte de mémoire liée à la dépression et au vieillissement naturel.
« À l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament pour traiter les symptômes cognitifs, tels que la perte de mémoire liée à la dépression, à d’autres maladies mentales ou au vieillissement », précisent les chercheurs.
Cependant, les nouveaux composés que les chercheurs ont testés au cours d’essais précliniques semblent inverser rapidement les pertes de mémoire et réparer les mécanismes cérébraux sous-jacents à l’origine de ces problèmes.
Au cours de la première étape de leur étude, les scientifiques ont recherché et découvert les perturbations des récepteurs des cellules du cerveau dans le système de neurotransmetteurs GABA. Des recherches antérieures ont fortement impliqué le système GABA dans des problèmes de santé mentale, tels que la dépression et l’anxiété. Ce système aide également à réguler la communication entre certaines cellules du cerveau et leur activité.
La nouvelle étude montre que les déficiences des récepteurs du système GABA sont également susceptibles de provoquer une perte de mémoire liée à la dépression et au vieillissement.
Pour leur recherche, les scientifiques ont développé une série de molécules dans le but de se lier à ces récepteurs défectueux et de les activer, permettant ainsi de réparer le mécanisme de base et d’améliorer les symptômes de perte de mémoire.
Les nouveaux composés sont des benzodiazépines modifiées, un type de sédatif que les médecins utilisent également pour traiter l’anxiété et qui peuvent activer le système GABA.
Dans des essais précliniques avec des modèles de souris, les chercheurs ont administré une dose unique des nouveaux composés à des rongeurs présentant une perte de mémoire induite par le stress. En moins de 30 minutes, la fonction de mémoire était redevenue normale. Les scientifiques ont constaté ce résultat après avoir répété l’intervention plus de 15 fois.
À un autre stade, les chercheurs ont travaillé avec des modèles précliniques de déficiences de la mémoire liées à l’âge. Dans ces cas également, les problèmes de rappel ont disparu peu de temps après l’administration des nouvelles molécules.
De plus, dans cette situation, les performances cognitives des modèles ont augmenté de 80%, un niveau caractéristique des cerveaux jeunes. En administrant le traitement quotidiennement, les effets positifs ont duré plus de deux mois.
« Les cellules âges ont repris l’apparence des cellules cérébrales jeunes, ce qui montre que nos nouvelles molécules peuvent modifier le cerveau en plus d’améliorer les symptômes ».
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