En 2007, une équipe de scientifiques a identifié un groupe de seniors, âgés de plus de 80 ans, qui semblait ne pas avoir été affecté par les ravages du vieillissement, sans pour autant en connaître les causes. Une nouvelle étude sur ces SuperSeniors (SuperAgers en anglais) montre qu’il existe de nombreuses différences par rapport à leurs pairs « normaux ».
Les chercheurs ont constaté que, globalement :
Les SuperSeniors, âgés de plus de 80 ans, ont des cerveaux nettement différents que ceux des seniors « normaux ». Ils possèdent des souvenirs qui sont aussi nets que ceux des personnes en bonne santé et 20 à 30 ans plus jeunes.
Publiée dans la revue Journal of Neuroscience, cette étude est la première à quantifier les différences cérébrales des SuperSeniors par rapport aux personnes normales.
Comprendre cette signature unique du cerveau permettra aux scientifiques de déchiffrer la source génétique ou moléculaire et pourra favoriser le développement de stratégies visant à protéger les souvenirs des personnes au vieillissement normal et la démence.
« Les cerveaux des SuperSeniors sont soit câblés différemment ou ont des différences structurelles par rapport aux individus normaux du même âge », explique Changiz Geula, auteur principal de l’étude et professeur au Cognitive Neurology and Alzheimer’s Disease Center de l’INSERM. « Il peut s’agir d’un facteur comme l’expression d’un gène spécifique ou une combinaison de facteurs qui offre cette protection ».
En analysant par IRM les cerveaux des SuperSeniors après leur décès, la signature de ceux-ci était la suivante :
« On pense que ces neurones « von Economo » jouent un rôle essentiel dans la transmission rapide d’informations comportementales pertinentes liées aux interactions sociales », explique le Pr. Geula. Ces neurones singuliers sont présents chez certaines espèces d’intelligence supérieure comme la baleine, le dauphin, les éléphants et les singes.
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