Une équipe de chercheurs viennent de mettre au point un nouveau test cognitif qui permettra de mieux déterminer si les problèmes de mémoire sont dus à une des premières phases d’Alzheimer ou au processus normal du vieillissement.
L’Association Alzheimer estimait à 44,4 millions le nombre de personnes atteintes de la maladie en 2013. Ce chiffre devrait augmenter pour atteindre 75,6 millions en 2030 et 135,5 millions en 2050, en raison de l’allongement de la durée de a vie, si aucun traitement n’est trouvé d’ici là.
Les troubles de la mémoire et d’autres symptômes précoces de la maladie d’Alzheimer sont souvent difficiles à distinguer des effets normaux du vieillissement, ce qui est difficile pour les médecins en matière de recommandation de traitement pour les personnes touchées. Le plus souvent, la maladie est diagnostiquée à un stade déjà avancé.
Des études antérieures ont montré qu’une partie du cerveau, l’hippocampe, est importante en ce qui concerne la mémoire relationnelle, qui est la capacité à lier ensemble différents éléments d’un événement. Etre capable de connecter le nom d’une personne à son visage est un exemple de la mémoire relationnelle. Ces deux informations sont stockées dans différentes parties du cerveau et l’hippocampe les liera entre elles la prochaine fois que vous verrez la personne.
D’autres recherches ont montré que les personnes atteintes d’Alzheimer ont souvent des troubles de la fonction de l’hippocampe. Ainsi, une équipe de scientifiques, conduite par Jim Monti, doctorant à l’université de l’Illinois et le professeur de psychologie Neal Cohen de l’Institut Beckman à l’université de l’Illinois, a conçu un test chargé de déterminer les capacités relationnelles des personnes.
Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue Neuropsychologia.
Pour cette évaluation, un cercle divisé en trois parties a été présenté aux participants, chacune d’entre elles ayant trois teintes d’une couleur unique. Comme pour le processus de liaison par nom et visage, l’hippocampe sert à lier ces trois morceaux du cercle ensemble. Après que les participants aient étudié le cercle, ils devaient reconstituer sa correspondance exacte parmi une série de 10 cercles, présenté un à un.
Les participants ont été répartis en 3 groupes : un premier formé par des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce, un second par des seniors en bonne santé, et un dernier par de jeunes adultes.
Les personnes atteintes d’un début d’Alzheimer ont eu un score plus mauvais pour cette tâche que le les seniors sains qui, à leur tour, ont obtenu un score encore plus mauvais que le groupe de jeunes adultes. Le test a également révélé une altération de la mémoire supplémentaire unique pour les personnes atteintes d’Alzheimer. Ces changements dans la cognition qui résultent d’Alzheimer sont qualitativement différents de ceux rencontrés lors d’un vieillissement naturel et en bonne santé.
« Ce test est très instructif et il servira à informer les futurs travaux visant à comprendre et détecter les premières manifestations cognitives d’Alzheimer », explique Jim Monti. « Nous aimerions apporter des techniques de neuro-imagerie afin de mieux comprendre les changements initiaux dans le cerveau et la cognition qui sont dus à Alzheimer ».
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