À partir du 1er septembre 2019, les étudiants du supérieur ne seront plus obligatoirement affiliés à une « mutuelle étudiante ». Ils seront désormais rattachés à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ou au régime de leurs parents.
Le régime spécial « étudiant » de la Sécurité sociale, en place depuis plus de 50 ans, disparaîtra au 1er septembre. Ce régime, au fil du temps, posait de plus en plus de soucis de gestion aux mutuelles, ayant pour incidence des lacunes en matière de remboursements de frais de soins. Par ailleurs, la mutuelle étudiante coûtait chère, en moyenne 217 € par an en 2017.
Concrètement, la suppression du régime spécial de la Sécu aura très peu d’incidence pour les étudiants. En effet, les étudiants débutant leurs études à la rentrée resteront affiliés à leur régime d’origine, le plus souvent celui de leurs parents, qu’il s’agisse du régime général, de la MSA (agriculteurs) ou encore des régimes spéciaux. Les étudiants affiliés à partir de 2018 à une mutuelle étudiante rejoindront quant à eux le régime général de l’Assurance maladie.
Aucune démarche particulière n’est nécessaire pour effectuer le transfert ou créer un dossier. Il sera toutefois essentiel de mettre à jour les informations liées à la carte vitale sur le site ameli.fr, notamment en indiquant l’adresse du lieu de résidence. La carte vitale devra également être mise à jour.
La couverture de base de la Sécurité sociale rembourse entre 15 et 70 % les frais de santé. Les étudiants devront donc, afin de profiter de meilleurs remboursements et s’ils le souhaitent, souscrire un contrat de mutuelle santé complémentaire, en particulier s’ils ont des besoins spécifiques en matière de dentaire, d’optique, d'audiologie ou d'hospitalisation.
L’étudiant peut adhérer à la mutuelle de son choix. Ses parents peuvent également se rapprocher de leur propre mutuelle pour qu’elle propose une couverture complémentaire pour leur enfant s’il est toujours à charge, qu’il soit majeur ou non.
Les mutuelles étudiantes spécifiques, telles que la Smerep ou la MEP, poursuivront quant à elles leurs actions de prévention liées à la santé, tout en continuant à proposer des contrats de complémentaire santé dédiés aux étudiants afin qu’ils soient mieux remboursés.
En effet, sept mutuelles étudiantes historiques ont uni leurs forces sous une même entité, baptisée Heyme, « pour offrir aux jeunes de 16 à 25 ans une couverture complète et abordable », a déclaré Hadrien Le Roux, président de la Smerep et porte-parole d’Heyme. « 92 % d’entre eux se déclarent en bonne santé et beaucoup n’ont pas un budget extensible. Nous devons leur proposer une solution peu onéreuse – notre première mutuelle coûte 9,90 € par mois – prenant en charge leurs besoins réels, soins courants, frais d’hospitalisation, pharmacie… ».
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