Mutuelle dentaire : Bientôt des soins dentaires gratuits ?

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La ministre de la Santé, Agnès Busyn, a promis que d’ici 2022, les Français auraient un reste à charge nul pour les soins dentaires. Autrement dit, dans 4 ans, il sera possible de faire soigner ses dents sans débourser un euro.

En 2022, vous ne paierez plus vos soins dentaires

Se faire soigner les dents est presque devenu un luxe. En effet, entre l’insuffisance de remboursement de l’assurance maladie et des tarifs particulièrement élevés pour certains soins dentaires comme l’orthodontie adulte ou encore les implants dentaires, nombreux sont les Français à sacrifier ces soins pour ne pas grever leur budget.

S’il existe actuellement quelques solutions pour alléger le reste à charge des soins dentaires, comme être couvert par une bonne mutuelle dentaire, ce n’est pas encore suffisant pour permettre à tous les Français de faire soigner leurs dents convenablement.

Le « reste à charge zéro » en matière de dentaire était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. La ministre de la Santé, Agnès Busyn, l’a inscrite sur sa feuille de route et vient de débuter les travaux.

Afin de pouvoir organiser ce « reste à charge zéro » pour les soins dentaires, prévu pour tous les patients d’ici 2022, la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie) travaille donc actuellement sur un plan de convention tarifaire avec les chirurgiens-dentistes.

Des niveaux de remboursement différents selon la nature des soins dentaires

Le plan de convention tarifaire de la Cnam présente plusieurs niveaux de remboursements selon la nécessité des soins et de l’emplacement de la dent concernée.

Ainsi, 3 paniers de soins ont été mis en place et seraient remboursés de manière différente. Le premier intègrerait les soins prothétiques essentiels et seraient intégralement remboursés par l’assurance maladie. Pour permettre la prise en charge à 100 % de ce premier panier de soins dentaires, les chirurgiens-dentistes devront baisser leurs tarifs.

Le deuxième panier permettrait un reste à charge modéré pour les soins dentaires moins essentiels et le dernier, pour des actes dentaires « superflus » et considérés comme « haut de gamme », ne seraient pas du tout remboursés.

Au total, la Cnam exige des chirurgiens-dentistes de baisser leurs tarifs de 562 millions d’euros. En contrepartie, elle relèvera le tarif de prise en charge des soins dentaires de base de 627 millions d’euros.

En outre, les niveaux de remboursement varieront selon la localisation de la dent et la nature du matériau utilisé. Par exemple, les soins sur les incisives et les canines, communément appelés « dents de devant », seaient mieux remboursées que les prémolaires et molaires. Ainsi, il serait prévu la pose de dents en céramique jusqu’à la première prémolaire, le reste accueillerait du métal.

La prévention au cœur du processus

La Cnam  prévoit naturellement un volet prévention, notamment pour les enfants de moins de 6 ans, comme le détartrage ou la détection des caries. Selon les docteurs Olivier André et Stéphane Zenou, du groupe de réflexion Agir pour la santé dentaire, « il n’y a aucune mesure vraiment incitative à la prévention. Il faut un vrai plan de prévention sur 10 ans pour rejoindre le Danemark, où l’on ne pose quasiment plus de prothèses ».

 

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