Chacun le sait, avoir des activités intellectuelles permet de se protéger contre les effets du vieillissement dont l'apparition d'Alzheimer. Le Sudoku et les mots-croisés peuvent jouer un rôle de prévention non négligeable.
Il semblerait que pratiquer les mots-croisés soit plus efficace pour maintenir un niveau de forme du cerveau optimal que le Sudoku. En effet, les mots-croisés font appel aux deux hémisphères du cerveau, tandis que le Sudoku ne mobilise que l’hémisphère gauche.
Selon André Nieoullon, professeur de neurosciences à l’Université d’Aix-Marseille et Président du Conseil Scientifique de la Fédération pour la recherche sur le Cerveau, dans son interview du 15 août sur Atlantico.fr, le Sudoku est avant tout un jeu mettant en œuvre des stratégies et une logique mathématique. Ainsi, sa pratique repose sur la mobilisation des cellules de l’hémisphère gauche de notre cerveau, hémisphère dédié au calcul et à la rationalité.
Les éléments permettant de résoudre une grille de Sudoku sont connus d’avance : il s’agit de chiffres allant de 1 à 9. Pas de surprise donc. Son principe repose sur le remplissage de cette grille par ces chiffres qui ne se retrouveront jamais sur une même ligne, dans une même colonne ni dans une sous-grille. Les sous-grilles sont des carrés de 3 cases par 3 cases. Dans la majorité des cas, quelques chiffres sont déjà positionnés dans des cases, permettant une résolution progressive.
Afin de terminer une grille, seul l’hémisphère gauche est mobilisé puisqu’il s’agit « de développer des stratégies obéissant à des logiques, plus ou moins complexes en fonction des éléments fournis : c’est la rareté des indices qui va déterminer le niveau de difficulté », explique le Pr Nieoullon.
Les mots-croisés, quant à eux, vont mobiliser à la fois les capacités de stratégie et de logique de l’hémisphère gauche, tout en sollicitant fortement « les capacités de réflexion liées à l’hémisphère droit, plus enclin à l’interprétation de données à connotation émotionnelle et au vécu de tout un chacun ». Ils vont donc en plus faire appel à notre culture et à nos acquis pour le remplissage des grilles.
Alors dire que les mots-croisés, par le simple fait qu’ils sollicitent nos deux hémisphères, sont plus bénéfiques que le Sudoku pour nous préserver d’Alzheimer serait chose facile. Mais cela n’est en réalité pas simple. L’important est la nécessité de mobilisation des processus d’attention impliqués dans ces deux pratiques pour maximiser l’efficacité de résolution. Et cela nécessite par conséquent une forme d’éveil actif, incompatible avec une relaxation.
Ainsi, « les recommandations sont clairement d’éviter les attitudes passives […] et de privilégier au contraire toute activité intellectuelle nécessitant à la fois une mobilisation des ressources attentionnelles et une forme de socialisation, qui reste fondamentale pour le bien-vieillir. Par là, on rejoint les bienfaits conférés à la pratique du Sudoku et, naturellement, des mots-croisés, qui, on l’a vu, conjuguent nécessité d’un éveil intellectuel et rationalisation du traitement de l’information, assimilables à une optimisation du fonctionnement cérébral ».
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