A l'occasion de la journée mondiale sans tabac le 31 mai dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé qu'elle recommandait de légiférer sur l'utilisation de l'e-cigarette.
Si le tabac cause chaque jour le décès de plus de 200 personnes en France, il est tout naturel de vouloir lutter contre le fléau qu’il représente, notamment en protégeant les jeunes et les femmes enceintes.
La cigarette électronique, nouveau phénomène de mode après les patches, les inhalateurs, le Champix® et la gomme, semblait être jusque-là « une bouffée d’oxygène » en matière de lutte contre le tabagisme. En effet, tous les ingrédients néfastes d’une cigarette traditionnelle ont été retirés et remplacés par des ingrédients chimiques principalement composés d’eau nécessaires à la vaporisation, avec ou sans nicotine, pour ne laisser que le plaisir du geste accompagné de saveurs parfumées.
Seulement, il n’existe à ce jour aucune étude sur la toxicité de ces composants chimiques et les scientifiques ne disposent pas d’assez de recul pour connaître leurs éventuels effets secondaires sur le long terme. En outre, l’usage de l’e-cigarette n’était pas prohibée dans les lieux publics, ni interdite aux mineurs, deux mesures que Madame Touraine entend bien faire appliquer le plus rapidement possible, malgré les conclusions d’un rapport qu’elle a commandé au Professeur Bertrand Dautzenberg sur les risques sanitaires possibles liés à l’utilisation de la cigarette électronique.
En effet, il semblerait que le rapport ne propose aucune restriction particulière à l’usage de l’e-cigarette, mais la ministre de la Santé souhaite malgré tout, dans sa volonté de lutter contre toutes les formes de tabagisme, prendre un certain nombre de mesures qu’elle empruntera aux mesures déjà en place pour la cigarette traditionnelle. Ainsi, aucune publicité ne pourra être faite pour la cigarette électronique, le « vapotage » dans les lieux publics sera interdit ainsi que la vente aux moins de 18 ans.
Les avis sur l’application de ces mesures sont somme toute assez partagés autant chez les scientifiques que les chez les politiques. Certains considèrent l’interdiction de vapoter dans les lieux publics injustifiée au regard des conclusions du rapport qui préconise justement de « ne pas entraver l’accès aux fumeurs à l’e-cigarette », d’autres voient là une bravade à l’interdiction de fumer déjà en place dans ces mêmes lieux (hôpitaux, gares, restaurants, etc.).
Bien que l’e-cigarette présente tous les symptômes d’un bénéfice en matière de santé publique, elle devra néanmoins très prochainement et très probablement être soumise à ces mesures d’ores et déjà discriminatoires.
En tout état de cause, e-cigarette ou cigarette traditionnelle, l’addiction est toujours présente. En effet, la cigarette électronique demeure une alternative nicotinique si elle en contient et préserve toujours le geste. Il conviendrait donc pour tout un chacun de supprimer, sans non sans mal peut-être, ces deux aspects.
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