Une nouvelle étude révèle que les femmes âgées qui pratiquent une activité physique modérée ou vigoureuse, comme la marche rapide, peuvent vivre plus longtemps par rapport aux femmes inactives.
Cette nouvelle étude s’est attachée à étudier l’activité physique chez les femmes âgées en moyenne de 72 ans durant 4 ans. Elle a révélé qu’il y avait une forte relation entre la quantité d’exercice enregistrée sur les mesures d’activité et une réduction des risques de décès toutes causes confondues au cours de la période de suivi.
Les chercheurs expliquent que, bien que la preuve d’une telle relation ne soit pas nouvelle, l’ampleur de la réduction du risque qu’ils ont trouvée est beaucoup plus importante que celles rapportées dans la littérature scientifique jusqu’à présent.
En effet, ils ont constaté que 25% des femmes les plus actives avaient un risque de mourir 60 à 70% plus faible au cours de la période de suivi que les 25% les moins actives.
Cette nouvelle étude est l’une des premières à utiliser les données d’une nouvelle génération de dispositifs portables appelés « accéléromètres triaxiaux » et à relier les mesures à un résultat clinique.
Dans les études antérieures qui ont examiné la même relation, les données d’activité ont été glanées à partir de questionnaires ou de dispositifs moins sophistiqués. Les analyses basées sur ces dernières ont estimé une réduction des risques beaucoup plus faible, de l’ordre de 20 à 30%.
Les dispositifs les plus avancés utilisés dans cette étude reconnaissent mieux l’activité physique et peuvent la mesurer plus précisément. Ils sont capables par exemple de différencier la marche lente d’un comportement assis ou sédentaire.
Les chercheurs notent que la conclusion d’une réduction de 60 à 70% du risque met l’effet de l’activité physique sur le même pied d’égalité que celui de ne pas fumer. Les non-fumeurs ont en effet un risque de mort prématurée 50% plus faible que les fumeurs.
En plus de réduire de 60 à 70% le risque de décès chez les femmes âgées les plus actives, les chercheurs n’ont trouvé aucun lien entre la réduction du risque de décès et l’activité physique légère, comme une marche lente ou faire du shopping, ni même avec un comportement sédentaire.
Cependant, ils soulignent que cela ne signifie pas que l’activité d’intensité faible n’a aucune valeur. Cela pourrait bien profiter à d’autres domaines de la santé qu’ils n’ont pas mesurés dans cette étude.
Les chercheurs ont décidé d’étudier les femmes âgées parce qu’il existe des lacunes dans les données relatives à ce groupe. « Les plus jeunes, dans la vingtaine ou la trentaine, peuvent généralement participer à des activités d’intensité vigoureuse, comme courir ou pratiquer des sports collectifs. Cependant, les seniors peuvent trouver difficile, voire impossible, de faire de l’exercice d’intensité modérée ou vigoureuse ».
« Cette étude soutient les recommandations d’activité physique des autorités sanitaires. Elle ajoute également de nouvelles données à celles existantes pour éclairer les prochaines lignes directrices ».
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