Une nouvelle étude révèle un lien intrigant entre la consommation de piments chili et un risque accru de déclin cognitif.
De nombreuses populations du monde entier ajoutent des piments épicés à leurs plats locaux pour rehausser le goût et créer une expérience culinaire percutante. La plupart des cuisines locales utilisent des variétés douces, dont certaines sont encore très épicées, telles que les japalenos, les piments cerises, les piments de cayenne, les piments Scotch Bonnet et les habarenos. Le piment le plus fort au monde est le Carolina Reaper.
Des recherches antérieures sur les effets potentiels des piments chili sur la santé ont généralement donné des résultats positifs. Une vaste étude en 2017 a par exemple révélé que la consommation de piments rouges épicés était associée à une réduction du risque de mortalité.
La capsaïcine est le principal ingrédient actif des piments forts, et celui qui les rend épicés. Il est donc fort probable qu’il joue un rôle de premier plan dans l’effet potentiel sur la santé des piments forts.
En dépit de résultats encourageants sur l’association entre les piments forts et la mortalité, aucune étude chez l’homme n’a sérieusement évalué l’effet de ces légumes épicés sur le déclin cognitif.
Une nouvelle étude, portant sur 4 582 participants de plus de 55 ans suggère désormais qu’une consommation régulière d’une grande quantité de piments forts pourrait accélérer le déclin cognitif, augmentant le risque de démence d’une personne.
« La consommation de piment chili s’est avérée bénéfique pour le poids corporel et la pression artérielle dans nos précédentes études. Cependant, dans cette nouvelle étude, nous avons constaté des effets indésirables sur la cognition chez les seniors », commentent les chercheurs.
Ces derniers ont en effet découvert que les personnes consommant plus de 50 grammes de piment chili par jour sur une base régulière avaient presque deux fois plus de risque de déclin cognitif que les personnes consommaient moins que cette quantité. La consommation de piment comprenait à la fois des piments frais et séchés.
Les chercheurs ont par ailleurs constaté que les participants qui mangeaient généralement une plus grande quantité de piment chili avaient tendance à avoir un revenu financier supérieur, ainsi qu’un indice de masse corporelle IMC assez bas. Ils pratiquaient également moins d’activité physique et étaient plus jeunes.
De plus, les chercheurs suggèrent que les personnes ayant un poids santé pourraient avoir une sensibilité plus forte à la capsaïcine que celles ayant un excès de poids sur le plan clinique. Les chercheurs ajoutent que cette sensibilité accrue pourrait également expliquer pourquoi ces personnes courent un risque plus élevé de déclin cognitif.
Un autre facteur qui a semblé jouer un rôle dans la quantité consommée de piment était le niveau d’éducation : « Dans notre étude, il y avait une différence significative dans la consommation de piment chez les personnes ayant différents niveaux d’éducation. L’éducation pourrait contribuer à la relation entre la consommation de piment et la fonction cognitive ».
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